Flavie Flament "sacrifiée" : sa réaction choc à l'affaire Olivier Duhamel
Victime de viol à l'âge de 13 ans, Flavie Flament se bat aujourd'hui contre les violences faites aux enfants. Alors que l'enquête visant Olivier Duhamel a été classée sans suite, c'est dans les colonnes du Parisien que l'animatrice a souhaité réagir.
Après avoir nié les faits pendant de longs mois, c'est en avril dernier qu'Olivier Duhamel finissait par avouer avoir eu "des caresses et des baisers" envers son beau-fils. Alors que l'enquête a été classée sans suite "en raison de la prescription de l'action publique", c'est dans les colonnes du Parisien que Flavie Flament, qui a été violée à l'âge de 13 ans par le photographe David Hamilton, a souhaité réagir. "Le rallongement des délais de prescription a permis de porter pleine trente ans après la majorité en cas d'agression sexuelle de mineur de moins de 15 ans, mais ce n'est pas rétroactif. Il faut encore progresser, peut-être vers l'imprescriptibilité : d'une point de vue philosophique, je suis pour et j'espère que cela sera applicable au niveau législatif", a-t-elle expliqué.
Outrée que l'affaire soit classée sans suite, Flavie Flament a confié : "L'affaire Duhamel est une nouvelle injustice qui vient marteler cette vérité crue : les victimes de crimes sexuels aujourd'hui ne sont pas protégées. J'ai écrit dans 'La Consolation' : 'La loi n'est pas forcément la justice.' En voilà encore un effroyable démonstration : un homme avoue avoir commis des crimes sexuels sur un jeune garçon et, au nom de l'application stricte de la loi, il peut dormir tranquille." Enfin, l'animatrice a ajouté : "J'espère que cela permettra au législateur de se remettre en question. Il y a des injustices nécessaires. J'ai été sacrifiée sur l'autel de la progression des délais de prescription pour faire évoluer les choses. La justice doit s'humaniser, car la loi est froide et c'est d'une violence infinie pour les victimes."
Flavie Flament : "Les violeurs sont à l'abri"
Trois ans plus tôt, l'ex de Benjamin Castaldi avait coécrit le documentaire, Viols sur mineurs : mon combat contre l'oubli. Alors, l'animatrice avait déclaré : "Quand David Hamilton, photographe mondialement connu, m'a violée, j'avais 13 ans. Ce jour-là, des heures entières de ma vie d'adolescente ont disparu de ma mémoire. Ce n'est que trente ans plus tard que les souvenirs ont commencé à faire surface. J'ai eu des malaises, des vertiges, j'ai été assaillie par des flashs... Au terme de longues séances d'analyse, j'ai compris le cheminement de la remontée des souvenirs. Comment ma mémoire traumatique les avait verrouillés et pourquoi les victimes de viol n'en parlent que tardivement, et, comme en France les délais de prescription sont de vingt ans après la majorité, quand les victimes parlent c'est souvent trop tard. Les violeurs sont à l'abri."
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