Féminicide de Mérignac : une mission d’inspection lancée pour éclaircir d’éventuels dysfonctionnements
Une mère de famille a été assassinée, immolée par son ex-conjoint, mardi 4 mai à Mérignac, en Gironde. Une mission d’inspection a été lancée par le gouvernement afin d’éclaircir les dysfonctionnements dans le suivi du meurtrier.
Chahinez a-t-elle été suffisamment protégée avant d’être blessée par balle puis brûlée vive par son ex-conjoint, mardi 4 mai à Mérignac, en Gironde ? Ce dernier a également incendié sa maison. Avant le drame, l’individu comptait déjà sept condamnations à son casier judiciaire. Après une peine de prison ferme pour violences envers son ex-femme, il est libéré en décembre sous conditions, avec interdiction de l’approcher ou de se rendre à son domicile.
Un ex-conjoint devenu introuvable
Mais en mars dernier, quand Chahinez porte plainte contre lui pour agression, il devient introuvable et la police ne parvient plus à le localiser. Autre question : pourquoi la victime ne possédait-elle pas de téléphone grave danger, équipé d’une touche qui permet d’alerter directement les secours ? « Elle aurait pu bénéficier de ce téléphone au moment de la sortie d’incarcération de son ex-conjoint », indique Françoise Brié, directrice de la Fédération nationale solidarité femmes. Pour faire la lumière sur ces failles, une mission d’inspection a été lancée par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice.