Entre explosions et sirènes, le témoignage surréaliste d'un jeune footballeur français coincé en Ukraine
Noa Nehar, jeune joueur franco-algérien du Dynamo Kiev, est coincé en Ukraine alors que la guerre y a éclaté. Le footballeur a raconté ce qu'il vivait au micro de RMC.
Dans la nuit de mercredi 23 à jeudi 24 février, Vladimir Poutine, le président russe, a ordonné l'invasion de l'Ukraine. Noa Nehar est actuellement dans ce pays. Ce joueur de football franco-algérien a rejoint le Dynamo Kiev, en janvier dernier. C'est vers 4h du matin que le sportif a été réveillé en sursaut : "J'ai entendu trois ou quatre explosions, mais je ne savais pas si c'était ça ou autre chose, témoigne-t-il sur RMC Sport. Mais ce n'était pas l'orage. Une heure plus tard, on en a entendu une autre. On a encore entendu une sirène vers midi."
L'ex-Monégasque s'est cloîtré chez lui, avec un coéquipier, Samba Diallo, âgé de 19 ans, ailier gauche international sénégalais U20, en attendant les consignes de l'ambassade. Les deux hommes logent dans un quartier de Kiev qui n'a pas été concerné par les évacuations. "On est enfermé dans notre appartement", rapporte-t-il. Les deux footballeurs semblent vivre la situation plutôt sereinement. "On est en sécurité, assure-t-il. On est dans un bon quartier de Kiev, Lipki." Sur recommandations de l'ambassade, ils ont pris leurs précautions : "On nous a dit de rester chez vous et de faire des provisions. Hier (mercredi), on a acheté des pâtes, du riz, de l'eau", explique Noa Behar.
Noa Nehar : "C'est un peu compliqué pour partir"
Actuellement, les deux footballeurs attendent les consignes de l'ambassade pour pouvoir rentrer dans leur pays. "On avait demandé au président de partir, mais il ne voulait pas parce qu'il y avait les matchs de la Youth League, avance le joueur. Et là, il a dit qu'on pouvait, ça a un peu retardé le fait qu'on puisse partir. Ça commençait à parler, la guerre commençait déjà à la frontière, des civils ont été tués en Russie. On sentait que ça arrivait." Et d'ajouter : "Il y a des bouchons partout parce que tout le monde veut quitter la ville, les trains sont pleins et l'aéroport est fermé. C'est un peu compliqué pour partir." Noa Nehar attend des nouvelles de son agent. "On va voir ce qu'ils nous disent, poursuit-il. On attend que nos agents nous disent quoi faire, si on prend un train pour aller en Pologne ou si l'ambassade nous trouve un créneau pour qu'on puisse partir et qu'on puisse trouver un vol qui nous ramène en France."
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