Explosions dans une usine Seveso à Bergerac : un "flash" suivi de trois explosions, selon la direction
La direction précise que "trois chantiers étaient en cours dans la zone de raffinage de la nitrocellulose" au moment de l'accident, mercredi 3 août, qui a fait huit blessés.
Nouveau point d'étape dans l'enquête interne menée par le groupe Eurenco, qui détient l'usine Manuco, située à Bergerac (Dordogne), où trois explosions ont fait huit blessés mercredi 3 août. Un phénomène de "flash" lumineux a été constaté juste avant la série de trois détonations qui ont touché le site lors d'un "chantier d'assemblage de tuyauterie" a annoncé lundi la direction du groupe.
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"Le phénomène constaté est une sorte de flash lumineux qui ensuite a déclenché une première explosion, suivie d'un incendie et de deux autres explosions", a résumé le PDG d'Eurenco Thierry Francou, joint par l'AFP. La direction précise que "trois chantiers étaient en cours dans la zone de raffinage de la nitrocellulose" au moment de l'accident. "Le premier concernait des travaux d'assemblage de tuyauterie sur une cuve, le deuxième la maintenance courante des raffineurs et le troisième concernait de la maintenance sur les installations électriques", a détaillé Eurenco dans un communiqué.
Trois enquêtes menées
D'après "les premiers témoignages", "un flash ce serait produit dans la zone du chantier d'assemblage tuyauterie où une opération de reconnexion d'une nouvelle conduite sur les installations existantes était menée". "Les causes de cette réaction restent à éclaircir" mais cette opération aurait déclenché "une première explosion dans la partie Nord du bâtiment entraînant ensuite un incendie et deux autres explosions", a expliqué Eurenco.
A noter que l'enquête interne "fait appel à des experts internes et externes mais aussi au représentant des salariés élu au CSSCT (commission spécifique créée au sein du comité social et économique, qui traite des questions de santé, de sécurité et des conditions de travail) de Manuco", a précisé la direction.
En parallèle, deux autres procédures sont diligentées. L'une, judiciaire, a été ouverte par le parquet de Bergerac tandis qu'une enquête administrative est également conduite par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen.