Enlèvement de Mia : comment sa mère, Lola, a empêchée la petite fille d'aller à l'école
Mise en examen après avoir été retrouvée en Suisse, la mère de la petite Mia avait refusé que sa fille ne soit pas scolarisée, comme le révèle Le Parisien.
La personnalité de la mère de Mia est au coeur de toutes les investigations. Le 13 avril, elle est soupçonnée d'avoir monté l'enlèvement de sa petite fille, placée chez sa grand-mère, dans les Vosges. Avec la fillette, Lola Montemaggi est partie en Suisse avec l'idée de s'envoler en Russie. Retrouvée dans un squat, elle a été déférée en France ce vendredi 23 avril et mise en examen pour "enlèvement de mineure de 15 ans commis en bande organisée et soustraction d'enfant hors de France". Et son profil apparaît inquiétant. Partisane des thèses complotistes, la jeune femme de 28 ans n'avait plus la garde de Mia depuis des années. Le 11 janvier, la justice avait décidé de ne lui laisser le droit de faire sa fille que bimensuellement car elle était violente avec son compagnon devant ses yeux, selon Le Parisien.
Durant le premier confinement, elle aurait en plus décidé de descolariser Mia et refusé toute instruction à domicile, toujours selon nos confrères. Persuadée que les ondes rendraient "tout le monde malade", elle se serait même débarrassée d'une tablette prêtée par les services éducatifs. Ce qu'elle souhaitait ? Vivre "sous les radars de la société", avait expliqué le procureur Nicolas Heitz. La descolarisation de la petite Mia lui a peut-être été soufflée par les idées de Rémy Daillet-Wiedemann, un ex-homme politique du MoDem qui habite en Malaisie. Sous le coup d'un mandat d'arrêt internationnal pour "enlèvement en bande organisée d'une mineure de 15 ans" et "association de malfaiteurs", il aurait joué un rôle dans l'enlèvement de la fillette. Sur son site internet, il milite d'ailleurs pour la descolarisation des enfants.
Rémy Daillet-Wiedemann prône la descolarisation
"Toutes les mamans sont des enseignantes", écrit- il notamment. Il a également fondé un site de coaching pour l'école à la maison, sur lequel il promet d'expliquer comment fuir à l'étranger, moyennant finances, pour échapper à la "dictature", rapporte BFTMV. Dans les colonnes du Parisien, il sortait de son silence. "Pour ma part, je n'ai pas eu de contact direct avec la maman de Mia, mais il est vrai que j'encourage vivement la restitution de tous les enfants kidnappés en France, c'est-à-dire placés de façon indue, en violation du droit. (...) Dans le cas de la maman de Mia, il n'y avait manifestement rien à lui reprocher, affirmait-il. On dit qu'elle est anorexique, végane ou survivaliste, comme si c'était un délit. Mais c'est son droit absolu."
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