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Arts et People

Enlèvement de la petite Mia : un des ravisseurs présumés raconte le rapt

Jean-Luc W., conducteur du véhicule qui a permis l'enlèvement de la petite Mia s'est confié sur le rapt dans les colonnes du Parisien. Les ravisseurs présumés sortent du silence. AprèsRémy Daillet-Wiedemann, soupçonné d'avoir influencé les personnes mises en cause dans l'enlèvement de Mia, 8 ans, le 13 avril dernier, c'est au tour de Jean-Luc W. de s'exprimer. Ce dernier n'est autre que le conducteur du véhicule qui aurait servi à transporter la petite fille avant qu'elle ne soit exfiltrée en Suisse, où elle a été retrouvée. Dans les colonnes du Parisien, celui qui se fait aussi appeler Jeannot, raconte comment il s'est retrouvé dans cette histoire.  "On m'a dit qu'il fallait sauver une enfant à qui on empêchait de voir sa mère. C'est comme ça que je me suis embarqué dans cette affaire" explique le sexagénaire qui est le seul des cinq suspects à avoir échappé à la détention provisoire. Selon ses dires, ce groupe de ravisseurs complotistes se serait constitué en début d'année, en marge d'une manifestation contre le port du masque. C'est à la fin de ce rassemblement que Jean-Luc W aurait été présenté à Sylvain.P un musicien de 57 ans, mis en examen suite au rapt de Mia. S'en sont suivis de nombreux échanges, plusieurs "réunions clandestines" organisées chaque semaine afin de débattre de théories complotistes et protester contre le système : "Moi j'écoutais surtout, j'étais sensible aux idées mais je n'étais pas dans le même état d'esprit d'action" précise Jean-Luc W. C'est de ces discussions qu'a découlé "l'opération Lima", visant à récupérer, sur commande de sa mère, Lola Montemaggi, la petite Mia qui avait été placée chez sa grand-mère sur décision de justice : "On m'a laissé entendre que la petite fille ne voyait pas sa mère, alors que celle-ci avait un droit de visite et que la situation pouvait s'aggraver" explique Jean-Luc W avant d'ajouter : "On ne m'a pas donné les détails de l'opération. Les membres m'ont rassuré en me disant que je n'aurais rien à faire, juste conduire le véhicule de Paris jusque dans les Vosges et le ramener". Jean-Luc W. pensait que Mia était en danger Le dimanche 11 avril, Jeannot a donc quitté Paris avec à bord du véhicule, mis à sa disposition, deux autres suspects. Sur son passage, il en récupère un troisième ainsi que la mère de Mia. Une fois arrivés dans le village des Poulières, Jean-Luc et Lola patientent sur un parking pendant que les trois autres complices récupèrent la fillette chez sa grand-mère en se présentant comme des "agents de protection de la jeunesse" : "J'étais avec la mère dans la voiture, elle avait une bible avec elle. La mère m'a confirmé qu'elle avait un droit de visite qui n'était pas respecté. Je trouvais cela inadmissible" relate Jean-Luc W. Et de poursuivre : "En tout cas j'ai vu la mère retrouver Mia, elles avaient l'air heureuses toutes les deux." Le reste du commando s'est ensuite chargé de conduire Lola et sa fille vers la Suisse, pendant que Jean-Luc est rentré seul à Paris, où il a été interpellé 48 heures plus tard. Alors qu'il se dit désormais "désemparé'', il affirme également qu'il n'était qu'une "pièce rapportée du groupe" et qu'il a sincèrement pensé que "la petite fille était en danger". Le chambre d'instruction de Nancy a finalement décidé de le maintenir en liberté. Une décision saluée par son avocat Me Frédéric Berna qui affirme que son client a été manipulé : "C'est une personne extrêmement fragile, un homme à la dérive. Il est très influençable. Il a été manipulé et n'avait absolument pas conscience de participer à une telle opération". Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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