Enlèvement de Mia : cette phrase surréaliste que sa mère lui a dite
Alors que la petite Mia a été retrouvée en Suisse, les révélations sur sa mère s'accumulent. La jeune femme de 28 ans, partisane des thèses complotistes, avait eu une conversation surréaliste avec sa fille.
Pour les proches de Mia, le soulagement est de mise. Enlevée alors qu'elle se trouvait au domicile de sa grand-mère, la fillette de 8 ans a été retrouvée en Suisse il y a quelques jours, où sa mère avait fui. Transférée en France, Lola Montemaggi a été mise en examen pour enlèvement de mineur en bande organisé. A 28 ans, elle est partisane des thèses complotistes et conspirationnistes et faisait partie d'un réseau qui compte des centaines de membres sur Internet. Une semaine avant l'enlèvement de sa fille, de laquelle elle n'avait plus la garde, elle avait eu une conversation surréaliste avec elle, selon Le Parisien. "On va se retrouver cet été et on va aller à la mer. On va vivre dans les arbres", aurait-elle dit à Mia.
Extradée vendredi 23 avril de Suisse, où elle avait été arrêtée dimanche avec sa fille en bonne santé, Lola Montemaggi a été auditionnée par un juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy. Elle a ensuite été notifiée dans la soirée sa mise en examen "pour enlèvement de mineure de 15 ans commis en bande organisée et soustraction d'enfant hors de France". Si elle refuse pour l'instant de détailler l'enlèvement de Mia, elle a "souhaité assumer son acte, le justifier et le légitimer", selon François Pérain, le procureur de la République de Nancy. Pour rappel, Le 13 avril dernier, des ravisseurs, qui se revendiquent de la mouvance anti-système et complotiste, s'étaient fait passer pour des professionnels de la protection de l'enfance et avaient réussi à emmener la petite fille.
Un ex homme politique au coeur de l'enlèvement de Mia ?
Mia et sa mère ont été retrouvée quelques jours plus tard dans un squat de la commune suisse de Sainte-Croix (canton de Vaud). Lola Montemaggi tentait, selon les premiers éléments, de rallier la Russie. Depuis le 18 avril, Rémy Daillet-Wiedemann fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, soupçonné d'avoir monté ce plan. Ex-président du MoDem de Haute-Garonne (parti dont il a été expulsé courant 2010), il vit désormais en Malaisie et est sorti du silence : "Je n'ai pas eu de contact direct avec la maman de Mia, mais il est vrai que j'encourage vivement la restitution de tous les enfants kidnappés en France, c'est-à-dire placés de façon indue, en violation du droit. (...) Dans le cas de la maman de Mia, il n'y avait manifestement rien à lui reprocher. On dit qu'elle est anorexique, végane ou survivaliste, comme si c'était un délit. Mais c'est son droit absolu".
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