En France, les demandes d'asile ont atteint un niveau record en 2023
En France, 142 500 demandes d’asile ont été enregistrées en 2023, soit une augmentation de près de 9 % par rapport à 2022, a indiqué mardi l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, qui précise que cette hausse reste "nettement inférieure à la moyenne européenne".
Des demandeurs d'asile patientent à leur arrivée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, au nord de Paris, le 30 août 2018.
Un niveau historique. Le nombre de démarches pour obtenir le droit d'asile a continué d'augmenter en France l'an dernier pour atteindre 142 500 demandeurs, le niveau le plus haut jamais enregistré, a indiqué mardi 23 janvier l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Avec une hausse de 8,6 % en 2023 par rapport à l'année précédente, selon les données provisoires publiées par l'agence de l'asile, la France s'inscrit dans une dynamique de hausse des demandes de protection, enregistrée également parmi les voisins européens.
"En 2023, près de 142 500 demandes de protection internationale ont été introduites à l'Ofpra, toutes procédures confondues. Parmi elles, on dénombre quelque 123 400 premières demandes d'asile", a écrit dans un communiqué l'organe chargé d'attribuer le statut de réfugié.
Précédent pic en 2019
En 2022, l'Ofpra avait enregistré 131 000 demandes, soit juste en-dessous du précédent pic historique enregistré avant la crise sanitaire, en 2019 : 132 000.
"Cette augmentation (de 8 %) n'est pas propre à la France, elle s'inscrit dans un contexte européen et reste d'ailleurs nettement inférieure à la moyenne européenne, qui devrait se situer entre 15 et 20 %", a commenté auprès de l'AFP Julien Boucher, le patron de l'Ofpra.
Cette hausse est particulièrement marquée en Allemagne, qui a enregistré en 2023 quelque 350 000 demandes, fait-on remarquer à l'Ofpra.
Plus de 110 millions de personnes étaient déplacées de force dans le monde mi-2023, selon l'ONU, que ce soit en raison de conflits armés comme en Ukraine, de phénomènes naturels comme des sécheresses ou des inondations, ou encore à cause de crises humanitaires comme en Afghanistan.
Pour la sixième année consécutive, ce sont les ressortissants de l'Afghanistan, justement, qui sont les premiers demandeurs d'asile en France, avec plus de 17 500 premières demandes introduites, selon les données de l'Ofpra. Suivent les personnes originaires du Bangladesh (8 600), de Turquie (8 500), de la République démocratique du Congo (8 000) et de la République de Guinée (7 000).
Le taux de protection de l'Ofpra, c'est-à-dire la part de demandes acceptées, est en hausse en 2023, avec 33 % (+4 points par rapport à 2022).
Avec AFP