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Élections mouvementées pour les postes clés à l'Assemblée nationale

Des députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), la coalition de gauche, à l'Assemblée nationale, le 29 juin 2022. Les députés votaient mercredi pour élire le bureau de l'Assemblée nationale mais tout ne s'est pas passé comme prévu au cours de cette journée marquée par un revirement de l'alliance de gauche Nupes à propos d'un projet d'accord entre partis pour se répartir les postes clés. La séance risque d'être longue : les députés votaient mercredi 29 juin pour élire le bureau de l'Assemblée nationale, l'accord trouvé dans la matinée entre les groupes politiques ayant volé en éclats et des candidats surprises à gauche se présentant. Six vice-présidents ont été élus au bout de deux heures de séance : Valérie Rabault (Parti socialiste), Caroline Fiat (La France insoumise), Élodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons), Sébastien Chenu (Rassemblement national, RN) et Hélène Laporte (RN). Trois postes de questeurs et douze de secrétaires doivent encore être attribués, à la proportion du poids des groupes dans l'hémicycle. Juste avant la séance, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), l'alliance de gauche, a brisé un projet d'accord qui prévoyait notamment deux vice-présidences au RN et un poste de questeur à Éric Ciotti (Les Républicains, LR). "Tambouille", "déni de démocratie", "sordides combines" : les députés Nupes Paul Vannier, Mathilde Panot et Danièle Obono ont dénoncé un accord qui marginaliserait selon eux la gauche. Après un psychodrame en 2017 sur le questeur d'opposition, la majorité a revu les règles, établissant un système par points en fonction du poste à pourvoir. À l'épreuve pour la première fois, les nouvelles règles s'appliquent difficilement. Malgré une réunion de trois heures dans la matinée entre les patrons de groupe et la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, "c'est la désorganisation la plus complète, alors qu'ils auraient pu aboutir tranquillement à un partage équilibré", soupirait Bertrand Pancher, coprésident du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot). Les Verts présentent deux candidats "sans prévenir" À ces difficultés entre majorité et oppositions s'ajoutent des embrouillaminis au sein de la Nupes : "Les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la Nupes. On ne comprend pas trop", confesse un socialiste. Les candidatures des écologistes Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas à la vice-présidence de l'Assemblée se sont ajoutées in extremis, "pour faire barrage à l'extrême droite", ont-ils justifié. Il y avait ainsi un accord sur les vice-présidences "jusqu'à 14 h 29 et 30-40 secondes", a pointé Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance (ex-La République en marche). Les deux candidats écologistes n'ont finalement récolté qu'une trentaine de suffrages. >> À lire aussi : "Finances, Affaires étrangères, Défense : comment fonctionnent les commissions parlementaires" Au sein de LR, Annie Genevard regrette de n'avoir pu se porter candidate au même poste, et a fait savoir son mécontentement sur Twitter, jugeant que "l'arithmétique a bon dos" et que "la majorité est seule face à la Nupes et au RN". Les six vice-présidents de l'Assemblée assurent à tour de rôle, avec le président de l'Assemblée, la présidence des séances. Les trois questeurs, traditionnellement deux de la majorité et un de l'opposition, tiennent les cordons de la bourse de l'institution. Douze secrétaires complètent le bureau. Avec AFP

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