Disparition de Delphine Jubillar : pourquoi Cédric Jubillar ne passe pas au détecteur de mensonges

Plus de 18 mois après la disparition de Delphine Jubillar, Cédric Jubillar reste le principal suspect mais continue de nier s'en être pris à sa femme. Mais pourquoi la police ne le fait-elle pas passer au détecteur de mensonges ? Le polygraphe, ou plus communément appelé détecteur de mensonges, est une technique souvent utilisées dans les films et les séries pour permettre aux enquêteurs de boucler une affaire. Et à force de voir cette méthode utilisée sur les écrans, nombreuses sont les personnes qui se demandent pourquoi la police n'y a pas recours dans le cadre de l'affaire Jubillar. Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et, un an et demi plus tard, les enquêteurs n'ont toujours trouvé aucune trace de la mère de famille. Le principal suspect qui a été mis en examen pour meurtre sur conjoint en juin 2021 est Cédric Jubillar, le mari de l'infirmière de 33 ans avec lequel elle était en instance de divorce. Seulement jusqu'à preuve du contraire par les autorités compétentes, Cédric Jubillar - qui nie avoir quoi que ce soit à voir avec la disparition de Delphine - est toujours présumé innocent. Faire passer Cédric Jubillar au détecteur de mensonges serait-il une solution pour permettre à la police de savoir si, oui ou non, il a tué Delphine Jubillar, ou s'il sait au moins où elle se trouve ? A priori, non. Malgré ce que nous en disent les séries et les films, le polygraphe n'est pas un outil fiable et, en France en tout cas, n'a donc pas de valeur de preuve auprès des tribunaux. S'il n'est pas utilisé dans les interrogatoires, c'est parce que son efficacité a été remise en question à de nombreuses reprises, notamment parce qu'il est possible de tromper le test. Le polygraphe repose sur trois mesures : la pression sanguine, la respiration, et la résistance électrique de la peau. Ces critères ont été retenus car selon les différentes personnes ayant travaillé sur les détecteurs de mensonges, une personne qui ment présente des réactions naturelles mesurables comme l'augmentation de la fréquence cardiaque ou encore un excès de transpiration - qui rend la peau plus conductrice. Cédric Jubillar sera interrogé le 23 septembre Seulement il arrive que des personnes trop stressées par le simple fait de passer au polygraphe obtiennent des résultats qui indiquent un mensonge alors qu'ils ne sont que le produit de son stress. Il est aussi possible que certains individus aient des réactions physiologiques différentes de la moyenne, ou qu'ils mentent effectivement mais pour une autre raison que celle pour laquelle ils sont interrogés. Comme le rappelle TF1 Info, la série Le Bureau des Légendes propose même une scène qui montre comment déjouer un détecteur de mensonge grâce au contrôle de sa respiration, qui influencera le rythme cardiaque. Même si Cédric Jubillar passait au détecteur de mensonges et que les résultats indiquaient qu'il est coupable dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, les résultats ne seraient pas acceptés comme une preuve par la justice. C'est sans doute la principale raison pour laquelle le mari de Delphine ne passe pas de polygraphe et n'en passera sûrement jamais. Malgré tout l'enquête se poursuit avec un nouvel interrogatoire de Cédric Jubillar prévu le 23 septembre prochain à propos de lunettes cassées de sa femme disparue.