Des parents vent debout ! Leur fille “traumatisée” par la projection d'un film d'horreur en classe
1/6 -
Traumastime Une jeune fille de 13 ans, scolarisée dans le Rhône, souffrirait de stress post-traumatique après avoir visionné un film d'horreur dans son établissement
Dans le Rhône, les parents d'une collégienne « traumatisée" par un film ont réclamé préjudice à l'école. Ils demandent le versement de plusieurs milliers d'euros d'indemnités à l'Éducation nationale ce jeudi 4 novembre.
Des parents attaquent l'Education nationale en justice. Ils assurent que leur fille de 13 ans, scolarisée dans le Rhône, souffrirait de stress post-traumatique après avoir visionné un film d'horreur dans son établissement. Ils ont réclamé ce jeudi 4 novembre devant le tribunal administratif de Lyon, le versement de 11.000 euros d'indemnités.
Les faits remontent au 1er avril 2019. Le professeur de français de la jeune fille avait diffusé dans sa classe de 4ème le film The Ring, dans le cadre d'un travail sur le fantastique. Réalisé par l'Américain Gore Verbinski, ce remake d'un film d'horreur culte japonais raconte l'histoire d'une cassette vidéo maudite tuant toute personne l'ayant visionnée.
Après avoir visionné le film, Zoé (prénom modifié), 13 ans, a été "véritablement traumatisée", selon l'avocat des parents, Me Thomas Bénagès. "Elle n'a ensuite plus pu regarder la télé seule", elle "est restée enfermée chez elle" et "a vécu une fin de collège très dure".
Un suivi médical et des séances d'hypnose pour effacer le traumatisme
L'adolescente va alors être suivie par un médecin et un psychologue pour tenter de se reconstruire. Elle participera même à des séances d'hypnose. Selon un certificat médical produit par l'avocat de la famille, la jeune fille était "en état de stress post-traumatique tout à fait caractéristique". L'avocat chiffre à 11.342 euros le préjudice psychique et moral subi.
Pour légitimer cette somme, Me Thomas Bénagès avancé plusieurs arguments. Il estime tout d'abord que le film, interdit en salles aux moins de 12 ans, est déconseillé aux moins de 16 ans pour sa diffusion télévisuelle. Il explique également que, selon lui, "le professeur savait parfaitement qu'il s'agissait d'un film d'horreur", et non d'un film fantastique. Il considère que ces éléments sont constitutifs d'une "responsabilité totalement avérée de l'école", et d'une "faute" de l'État.
Une projection suivie d'un travail "pédagogique"
Mais le rapporteur public ne semble pas aller dans le sens des parents. Tout en reconnaissant "partager nullement le parti pris pédagogique" de l'enseignant, il considère que cette projection avait été accompagnée d'une "contextualisation" et d'un travail "pédagogique". La diffusion du film avait en effet été suivie d'un "écrit" des élèves dans le but "d'étudier la construction de la peur dans un film" et de les "armer à prendre du recul". Il a rappelé que pour établir une faute de l'État, il faut "tenir compte des circonstances ».
La décision du tribunal est attendue sous quinzaine.
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités