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Sports

Des féministes dénoncent une réaction "violente" de la sécurité du PSG face à une banderole

L'association féministe Les Dégommeuses et la conseillère municipale écologiste de Paris, Alice Coffin, ont dénoncé, lundi, la "riposte violente" de la sécurité du Parc des Princes face à un déploiement de banderoles contre les violences sexuelles lors du choc de D1 entre le PSG et Lyon. Kadidiatou Diani, sous ses nouvelles couleurs de l'OL. Une association féministe a déployé une banderole en soutien à la joueuse, qui accuse l'ex-entraîneur du PSG Didier Ollé-Nicolle d'agression sexuelle. Si le choc de D1 Arkema entre le PSG et l'Olympique lyonnais a tenu toutes ses promesses dimanche, un incident en tribune ternit cette rencontre. Lundi 2 octobre, l'association féministe Les Dégommeuses et la conseillère municipale écologiste de Paris, Alice Coffin, ont dénoncé sur X (ex-Twitter) une "riposte violente" de la sécurité du Parc des Princes au déploiement d'une banderole contre les violences sexuelles, lors du match de D1 féminine entre Paris et Lyon. "Hier soir, nous étions avec Les Dégommeuses (collectif contre les discriminations dans le sport, NDLR) au Parc des Princes pour PSG-Lyon", a témoigné Alice Coffin, vidéo à l'appui. "Nous avons déployé une banderole en soutien à Jenni Hermoso et Kadidiatou Diani qui ont dénoncé des agressions sexuelles. S’en est suivie une riposte violente de la sécurité du PSG." Sur la vidéo, un agent de sécurité prie Alice Coffin, assise, de l'accompagner vers la sortie, avant de tenter de l'emmener de force face à son refus, sous la vive contestation de l'assistance. "La banderole disait 'JENNI, KADI, ON VOUS CROIT' #SeAcabo" ("c'est terminé"), a précisé Alice Coffin. Le slogan a été utilisé par les joueuses de la sélection espagnole après le scandale du baiser forcé sur Jenni Hermoso par le président de la Fédération espagnole Luis Rubiales, qui a démissionné le 10 septembre. Kadidiatou Diani, quant à elle, a déposé plainte en juin pour agression sexuelle contre l'ex-entraîneur du PSG Didier Ollé-Nicolle, et une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Versailles. Les deux joueuses, qui évoluent désormais respectivement au CF Pachuca (Mexique) et à l'Olympique lyonnais, sont deux anciennes joueuses du PSG. "Beaucoup plus cool avec des chants homophobes qu’avec les 'on vous croit' "On l’a remise au service d’ordre quand il a débarqué. L’action était pacifique", a assuré Alice Coffin. "On a souligné que c’était un message féministe, qui dénonçait des agressions, et que répondre par d’autres agressions était très symbolique." Selon elle, "le chef de la sécurité qui est venu calmer ses troupes, hélas un peu tard, a reconnu que les modalités d’intervention relevaient d’un dysfonctionnement". Et l'écologiste de conclure, en référence aux chants entonnés par des milliers d'ultras lors du match contre Marseille le 24 septembre, restés sans sanction de la part du club : "Le PSG vous êtes manifestement beaucoup plus cool avec des chants homophobes qu’avec les 'on vous croit' qu’on a scandés." Une référence aux incidents de la semaine passée en marge du "Clasico" entre le PSG et l'OM en Ligue 1. Alors que les Parisiens menaient 4 à 0, des chants homophobes ont été entonnés par les "ultras" de la tribune d'Auteuil. Des vidéos ont rapidement été diffusées sur les réseaux sociaux et ont suscité l'indignation d'associations LGBT+ et de membres du gouvernement. Le PSG avait réagi en indiquant que le club "condamne toutes les formes de discrimination, notamment l'homophobie, et tient à rappeler qu'elles n'ont leur place ni dans les stades, ni dans la société". En revanche, contacté par l'AFP, le PSG n'avait pas donné suite à la mi-journée lundi sur les incidents avec le service de sécurité. Avec AFP

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