Tristane Banon agacée : son plaidoyer virulent contre les féministes radicales
Invitée de C à vous, Tristane Banon a livré un plaidoyer violent à l'encontre des féministes radicales, à qui elle reproche de ne pas avoir soutenu notamment Mila, adolescente accusée de blasphème et victime de menaces de mort.
"C'est le révélateur de l'impasse d'un certain féminisme". Mercredi 27 octobre, Tristane Banon était l'invitée de C à vous pour évoquer notamment son nouveau livre, La paix des sexes, ainsi que sa récente tribune dans les colonnes de Elle, où elle demande, près de 18 ans après les faits, et 10 ans après sa plainte, d'être reconnue comme victime, après avoir été victime d'agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn. L'occasion pour elle de s'en prendre à ces féministes, qui n'ont pas souhaité soutenir Mila, cette adolescente de 16 ans, qui a reçu de nombreuses menaces de mort et a été victime de cyber-harcèlement après avoir publié une vidéo dans laquelle elle critique violemment l'islam.
"On a là quand même une jeune fille qui n'a rien fait d'illégal, qui se retrouve avec 100.000 menaces de mort, ça devrait heurter notre humanité", lance sans détour Tristane Banon, qui n'a pas mâché ses mots à propos du "féminisme intersectionnel, qui au départ part d'une belle idée", et qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, domination ou de discrimination dans une société. "Donc serrons nous tous les coudes entre victimes, [...] sauf que le problème, et ça moi je dis que c'est un pacte avec le diable, parce que si demain vous êtes violée, vous n'avez plus qu'à espérer, si vous voulez le soutien des féministes, que votre violeur ne tombe pas dans l'une des cases victimaires de ce pacte", explique ainsi la romancière, qui explique que pour le cas de Mila, "ses agresseurs sont islamistes, donc musulmans, donc ils sont potentiellement des victimes".
Tristane Banon critique le statut de "victime"
Se disant elle-même féministe, Tristane Banon a définit son féminisme comme étant "universaliste, en rupture avec nombre des théories néoféministes et en opposition viscérale avec les obligations de l'intersectionnalité", comme elle l'a expliqué à Elle, taclant au passage l'instrumentalisation de son agression sexuelle. "Je suis choquée de constater qu'être une victime est devenu une fin en soi, un genre de statut social, comme si cela rendait admirable, presque inattaquable. Certaines artistes connues se sentent presque obligées de dire qu'elles ont été des victimes...", a-t-elle notamment regretté.
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