Delphine Jubillar : cet élément central de l'enquête qui a été oublié plusieurs mois
Un élément central de l'enquête concernant la disparition de Delphine Jubillar a été oublié durant plusieurs mois, selon les informations publiées par BFMTV ce mercredi 25 août.
Un oubli volontaire ? Depuis le 16 décembre dernier, Delphine Jubillar reste introuvable. Malgré une enquête qui se poursuit, la jeune femme n'a pas donné signe de vie et aucun élément n'a permis d'en apprendre davantage concernant sa disparition. Un rebondissement a eu lieu le 18 juin dernier avec la mise en examen pour "homicide volontaire sur conjoint" de Cédric Jubillar, son époux. Tous deux étaient en instance de divorce et il n'a cessé de clamer son innocence depuis. Ce mercredi 25 août, ses trois avocats ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté après avoir reproché à l'enquête des retards concernant des objets saisis il y a plusieurs mois. Parmi eux, une couette retrouvée par les gendarmes dans la machine à laver du couple. "Nous avons malheureusement constaté que certains éléments dont on pensait qu'ils étaient dans le dossier ou en cours de traitement, ne l'ont été que fin juillet", déplore d'abord Emmanuelle Franck sur l'antenne de BFMTV ce jour avant de préciser : "Je prends pour exemple l'analyse de la fameuse couette, présentée comme l'un des éléments à charge et clé de voûte de l'accusation". Cet élément pourrait-il faire pencher la balance en faveur de Cédric Jubillar ?
Une analyse qui tarde. Sur l'antenne de BFMTV, Emmanuel Franck indique ensuite que la couette n'a été "envoyée à l'analyse que huit mois après sa saisie, c'est-à-dire fin juillet". Par la suite, elle précise avoir récemment appris que "les expertises relatives à la couette avaient été ordonnées courant juillet, alors que c'est un élément saisi depuis le mois de décembre". Selon ses propos, la lenteur de ces analyses "peut permettre de faire durer cette détention", s'est-elle agacée. De plus, cette couette a pourtant été un élément crucial du dossier dès sa saisie. Lors de la mise en examen de Cédric Jubillar, Dominique Alzeari, le procureur de la République de Toulouse, avait évoqué le fait qu'une "machine tournait lorsque les gendarmes se sont présentés le 16 décembre à 4h50 du matin dans la maison des Jubillar". Par la suite, le magistrat avait indiqué que, selon les propos du père de famille, les chiens ont sali la couette, ce qui a poussé Cédric Jubillar à faire une machine. " À 4h50, ce n'est pas forcément la première chose à laquelle on pense quand votre femme disparaît", avait-il ajouté. De plus, le média rappelle que les gendarmes sont intervenus à propos d'une disparition et Cédric Jubillar n'était pas suspecté à ce moment-là.
Cédric Jubillar : quelle nouvelle démarche ont entamé ses avocats ?
Alors que l'enquête se poursuit, Jean-Baptiste Alary, Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, les avocats de Cédric Jubillar, ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté ce mercredi 25 août. Pour rappel, le premier appel, déposé le 23 juin dernier, n'avait pas été couronné de succès puisque la cour d'appel de Toulouse avait décidé le maintien en détention de Cédric Jubillar. Selon eux, des "indices graves ou concordants pesaient contre lui", pouvait-on lire dans un communiqué publié le 8 juillet. Les juges d'instruction ont dix jours pour donner une réponse à cette demande. Cette nouvelle démarche permettra-t-elle au père de famille de retrouver sa liberté ? Alors qu'il est le principal suspect, Cédric Jubillar ne cesse de clamer son innocence et il reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés et sera de nouveau interrogé par les juges d'instruction dans le courant du mois d'octobre, comme l'a révélé La Dépêche.
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