Dany Leprince : qu’est devenu celui qui a été condamné pour le meurtre de son frère, sa belle-soeur et ses nièces ?
L'affaire a fait grand bruit dans la presse. Le 5 septembre 1994, les employés de la carrosserie dirigée par Christian Leprince découvrent les cadavres de leur patron, de sa femme et de deux de leurs enfants, Audrey (10 ans) et Sandra (6 ans), à son domicile de Thorigné-sur-Dué, dans le département de la Sarthe. Les corps semblent avoir tous été lacérés. Certains ont carrément été déchiquetés, d'autres décapités. Deux jours plus tard, les gendarmes interpellent le frère de la victime, Dany Leprince, son épouse Martin et trois autres membres de la famille. La femme du suspect principal et sa fille aînée dénoncent le principal suspect qui finit à son tour par passer aux aveux. Dany Leprince ne mentionne cependant pas sa belle-soeur et ses nièces. Il finit par se rétracter et clame dès lors son innocence.
Le 4 mars dernier, Dany Leprince revenait dans sa commune natale près d'une trentaine d'années après avoir été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans puis avoir bénéficié d'une libération conditionnelle en 2012. "Un acharnement judiciaire" qu'il dénonce dans un livre intitulé Ils ont volé ma vie, paru aux éditions Flammarion il y a un an. L'ex-condamné qui a déménagé dans le Lot-et-Garonne posait donc ses bagages l'hiver dernier dans la salle des fêtes communale de Thorigné-sur-Dué pour une séance de dédicaces. Accompagné de son avocat Me Olivier Morice, il avait ensuite tenu à se rendre à son ancien domicile, situé non loin de celui de son frère assassiné. Le magistrat indiquait alors à l'AFP avoir espoir de faire reconnaître l'innocence de son client grâce à des "éléments nouveaux".
Cette théorie de Danny Leprince qui a fait rire les gendarmes
Ce mercredi 28 novembre, l'émission Enquêtes criminelles revenait sur l'affaire Dany Leprince. Le frère de la victime y affirme avoir avoué être l'auteur du quadruple crime parce qu'il se sentait "extrêmement fatigué" en plus d'en avoir "marre d'entendre [s]a fille pleurer". "Je me retrouve à Rennes, à la maison d'arrêt. Ce n'est que le lendemain, quand je me réveille, que je m'aperçois que je suis, non seulement en prison, mais dans la merde", raconte-t-il. Son avocat l'informe alors : "Votre femme et votre fille vous accusent, vous chargent". "Si elles m'accusent, c'est qu'elles savent quelque chose et peut-être qu'elles sont coupables", poursuit son client. Et d'ajouter : "Je répète les dires du gendarme. Je dis que je courrais derrière mon frère avec une feuille de boucher". Sa théorie aurait "fait sourire pleine de gens" : "On m'a dit : 'C'est quoi cette espèce de rhétorique ? Il est à moitié cinglé'"...