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Covid-19 en France : décisions attendues sur de nouveaux confinements le week-end

Des Parisiens profitent des quais de Seine durant le week-end du 27 février 2021. Le président Emmanuel Macron devait tenir mercredi après-midi une réunion avec le chef du gouvernement et plusieurs ministres quant aux dispositifs à mettre en place pour permettre une prochaine "réouverture" du pays. Dans le même temps, l'exécutif pourrait annoncer jeudi de nouvelles restrictions sanitaires, comme des confinements locaux. Statu quo ou encore un tour de vis ? Le gouvernement français doit trancher sur de nouvelles restrictions sanitaires, comme des confinements locaux, face à la pandémie de Covid-19 qui augmente dans certains territoires, mais n'explose pas pour l'instant au niveau national. Pour autant, l'exécutif espère "un retour à une vie plus normale (...) peut-être dès la mi-avril", même si entre temps auront lieu "des semaines de gros temps", a déclaré mercredi 3 mars le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en précisant que Jean Castex tiendra jeudi 4 mars une conférence de presse.  "Le retour à une vie plus normale est en vue, les lieux qui font notre vie sociale rouvriront, c'est l'horizon au bout du tunnel que nous devons avoir en vue", grâce à la vaccination, a-t-il ajouté, réaffirmant que le gouvernement entendait maintenir une "réponse différenciée" face à une situation "hétérogène" dans les territoires. Gabriel Attal a aussi évoqué "des dispositifs et des protocoles qui pourraient permettre de rouvrir prudemment, mais sûrement, le pays dans les prochains temps". En attendant, c'est la question d'étendre les confinements du week-endà de nouveaux territoires qui va être abordée au conseil de défense sanitaire réuni mercredi autour du chef de l'État.  Situation préoccupante malgré l'impact des vaccinations Lundi, Emmanuel Macron avait donné une perspective de sortie du tunnel, assurant qu'"il faut tenir encore quelques semaines, quatre à six semaines", entre maintien des restrictions, comme le couvre-feu à 18 h, et vaccinations pour freiner l'épidémie. "Même si on observe l'impact très probable de la vaccination, et en particulier sur les plus vulnérables du fait de leur âge, la situation reste préoccupante", a souligné de son côté la directrice de l'agence Santé publique France, Geneviève Chêne, mercredi matin. Selon elle, "globalement, le taux de mortalité diminue légèrement à la mi-février, de -5 %". La France a dépassé les 3 millions de personnes qui ont reçu une première dose de vaccin, dont 1,6 vaccinées avec deux doses, en majorité des personnes âgées et des soignants, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, a fait miroiter une accélération en mars, avec "une première vaccination" promise à "6 millions de Français".  Face à cette perspective, Emmanuel Macron doit aussi réunir mercredi en fin d'après-midi Jean Castex et les ministres concernés pour étudier les différents scénarios de réouverture des lieux publics et les contours d'un éventuel "pass sanitaire" pour y accéder. Le Pas-de-Calais et la Seine-Saint-Denis au-delà du seuil d'alerte maximum Dans l'immédiat, vingt départements, dont toute la région parisienne, où le variant anglais du virus, plus contagieux, représente plus de la moitié des nouveaux cas de Covid-19, sont toujours sous surveillance accrue. Certains ont vu leur taux d'incidence monter en flèche, comme le Pas-de-Calais et la Seine-Saint-Denis, qui dépassent les 400 cas nouveaux pour 100 000 habitants sur sept jours, bien au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par les autorités sanitaires. La situation reste très critique dans l'agglomération de Dunkerque, où le taux d'incidence a dépassé le millier pour 100 000 habitants, mais aussi dans la communauté de communes des Hauts-de-Flandre voisine, où il approche les 900. Conséquence de la situation tendue dans les hôpitaux, les transferts de patients en réanimation de l'hôpital de Dunkerque ne se font plus seulement vers des établissements de la région mais aussi à l'extérieur, avec deux malades évacués mardi par hélicoptère vers l'hôpital du Havre, en Normandie. La première évacuation sanitaire de quatre malades du coronavirus hospitalisés à La Réunion vers la métropole est également prévue cette semaine face à la saturation des hôpitaux de l'île. Légère accalmie en Moselle et dans les Alpes-Maritimes Au niveau national, le nombre de patients atteints de Covid-19 soignés en réanimation, les cas les plus graves, continue de progresser, avec 3 586 malades mardi, mais si certains territoires sont saturés, le total reste loin des pics de la 2e vague (4 900) et encore plus de la première (7 000). 301 nouveaux décès ont aussi été comptabilisés dans les hôpitaux mardi, un rythme qui demeure stable.  Quant aux contaminations détectées, elles ont connu une nouvelle hausse mais pas d'explosion la semaine dernière, avec 145 419 personnes testées positives entre lundi et samedi, contre 136 314 la semaine précédente. Et si certains territoires connaissent une progression constante de l'épidémie, d'autres départements connaissent une légère accalmie, comme la Moselle ou les Alpes-Maritimes. Avec AFP

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