Covid-19 : cette mesure importante sur laquelle le gouvernement réfléchit et que les Français attendent
Depuis plus d'un an, les Français ont l'obligation de porter un masque en extérieur. Alors que les beaux jours sont arrivés et que le nombre de vaccinés augmentent, serait-il possible de bientôt se libérer du port du masque obligatoire ?
Dans les Alpes-Maritimes, il n'est plus obligatoire sur le littoral ou dans les espaces verts... Face à la baisse de contamination et au nombre de personnes vaccinées qui augmentent, plusieurs départements et communes ont levé l'obligation de porter le masque en extérieur. Le 15 mai dernier, Françoise Mesnard, la maire de Saint-Jean-d'Angély a sauté le pas. Dans les colonnes du Parisien, elle a expliqué : "Ce n'est pas une décision prise à la légère. Notre incidence est basse, à 38, en deçà du seuil d'alerte de 50. Nous avons une population un peu plus vaccinée que la moyenne nationale, et avec la vallée de Boutonne ou le plan d'eau, on a de la place. Toutes les conditions sont réunies pour soulager un peu les habitants à l'extérieur." Alors qu'elle a elle-même du mal à le retirer, elle a cependant rappelé : "L'enlever n'est pas une obligation. Chacun fait ce qu'il veut. C'est un peu schizophrénique cette histoire. D'un côté, on en a ras le bol. De l'autre, on a peur de l'enlever."
Alors que les lits d'hôpitaux se libèrent, que le beau temps est arrivé et que les restaurants sont à nouveau ouverts, de nombreux Français souhaitent se libérer de leurs masques. Pour le Parisien, l'entourage du ministre de la Santé a cependant confié : "Il est trop tôt pour dire : 'On lâche le port à l'extérieur.' À l'intérieur, n'en parlons même pas ! Mais la pression épidémique étant de moins en moins forte, sans doute va-t-il falloir réévaluer son utilité, notamment dans certaines zones à l'air libre." Selon le professeur Didier Lepelletier, spécialiste de la prévention et du contrôle des infections au CHU de Nantes un avis pourrait être rendu dans les prochains jours. "En clair, ce serait : si vous êtes seul, ne portez pas de masque, vous n'avez personne à protéger. Si vous êtes entouré d'une forte densité de personnes, continuez à le mettre", a-t-il confié. Il a cependant nuancé ses propos en déclarant : "Se comparer par exemple aux États-Unis n'est pas une bonne idée. Ils ont un trimestre d'avance sur nous sur la vaccination. Nous commençons juste celle des 20-40 ans, qui est la population qui transmet le plus."
Les Français souhaitent se libérer du port du masque obligatoire
De son côté, Patrick Chamboredon, président de l'Ordre des infirmiers a révélé au Parisien son inquiétude quant au fait de retirer les masques précipitamment : "Il est encore trop tôt pour l'abandonner, même à l'extérieur. Tant que l'immunité collective n'est pas atteinte, il faut rester prudents. Certes, les réas se désemplissent, mais cet été, les soignants seront confrontés à une forte activité avec toutes les déprogrammations. Se relâcher maintenant, c'est prendre le risque de voir l'épidémie flamber à nouveau !" Enfin, il a proposé : "Éduquer la population aux bons gestes, c'est primordial. De nos comportements individuels va naître le succès collectif. On peut y arriver."
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