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Économie et marchés

Colonial Pipeline rouvre une partie de son réseau d'oléoducs après une cyberattaque

Des réservoirs de stockage de pétrole appartenant à la compagnie Colonial Pipeline, à Linden, dans le New Jersey, le 8 septembre 2008. Le principal opérateur américain d'oléoducs, Colonial Pipeline, a annoncé dimanche la réouverture partielle de son réseau, après avoir cessé dès vendredi toutes ses opérations suite à une cyberattaque. Les principales lignes de carburant restent toutefois hors ligne et aucune estimation n'a été donnée d'estimation pour la date de redémarrage.  Colonial Pipeline, distributeur majeur de carburants aux États-Unis, a indiqué dimanche 9 mai rouvrir seulement une petite partie de ses lignes de distribution entre les terminaux après avoir été contraint de fermer son immense réseau d'oléoducs à cause d'une cyberattaque. Cette attaque informatique a impliqué un "ransomware" ou rançongiciel, un code qui exploite des failles de sécurité pour encrypter les systèmes informatiques et exiger une rançon pour les débloquer, a confirmé le groupe dans un communiqué dimanche soir. "Peu de temps après avoir pris connaissance de l'attaque, Colonial a mis certains systèmes hors ligne par précaution pour contenir la menace", dit la compagnie. "Ces actions ont temporairement interrompu toutes les opérations de pipeline et affecté certains de nos systèmes informatiques, que nous sommes activement en train de restaurer", ajoute le communiqué.  Le groupe indique "rester en contact avec les forces de l'ordre et d'autres agences fédérales, y compris le ministère de l'Énergie qui coordonne la réponse du gouvernement fédéral". Colonial Pipeline reçoit le soutien de la Maison Blanche Le président Joe Biden a été informé de la situation, a par ailleurs indiqué dimanche Gina Raimondo, la secrétaire américaine au Commerce sur CBS. "Nous travaillons avec les autorités locales et des États pour nous assurer un retour aux opérations normales dans les plus brefs délais afin qu'il n'y ait pas de perturbations dans l'approvisionnement", a ajouté la ministre. Cette attaque a poussé les parlementaires américains à demander un renforcement des protections des infrastructures énergétiques américaines essentielles contre les piratages informatiques. Les cours du brut ont par ailleurs évolué en hausse après la cyberattaque qui a touché Colonial Pipeline : le baril de Brent avance de 0,53 % à 68,64 dollars et celui du brut léger américain progresse de 0,51 % à 65,23 dollars. Colonial Pipeline, considéré comme l'un des plus grands opérateurs d'oléoducs américains, achemine de l'essence et du diesel sur plus de 8 800 km de pipelines à travers les États-Unis. Il transporte chaque jour environ 2,5 millions de barils d'essence et d'autres carburants depuis les raffineries situées dans le Golfe du Mexique vers le centre et le sud-est des États-Unis. Encore une grande partie du réseau immobilisée Un plan de redémarrage du système est en train d'être élaboré, selon le groupe qui a pu rétablir le service sur des réseaux latéraux entre les terminaux et les points de livraison. Mais les lignes principales restent inopérantes.  "Nous ne remettrons notre système complet en ligne que lorsque nous pensons qu'il est sûr de le faire, avec le feu vert des autorités fédérales", ajoute la compagnie. Ni les autorités fédérales, ni Colonial Pipeline n'ont donné de date pour une réouverture complète du système qui alimente aéroports, terminaux et stations services, depuis les raffineries autour du Golfe du Mexique vers la côte Est américaine. Avec AFP et Reuters

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