Christophe Dominici : le récit déchirant de son père, rongé par le remords
Plus de trois mois après la mort tragique de Christophe Dominici, son père a livré un témoignage bouleversant à Paris Match, où il raconte son quotidien, sans son fils.
Il est "rongé par la culpabilité". Le 24 novembre dernier, Christophe Dominici a mis fin à ses jours à l'âge de 48 ans près de sa demeure, à Boulogne-Billancourt. Une tragédie pour le monde du rugby, sa femme Loretta ainsi que leur fille, mais aussi pour son père, Janot, qui regrette aujourd'hui de ne pas avoir compris plus tôt que son fils traversait une lourde dépression qui avait commencée en juillet précédent. A la suite de l'échec de la reprise du club de Béziers, le rugbyman avait été en proie "à un épisode dépressif" qui l'a amené à être interné par deux fois dans une clinique puis une maison de repos.
Sous traitement, le père de Christophe Dominici le soupçonne de ne pas le suivre scrupuleusement et lui propose même de venir à Boulogne. "Mais non je vais bien, je dors la nuit. Si tu devais venir, je te le dirais", a alors expliqué le rugbyman à son père, rapporte Paris Match, en kiosque jeudi 25 février. Depuis la mort de son fils, qu'il refuse de qualifier de "suicide", mais plutôt d'"accident, de chute pendant une crise, une bouffée délirante aiguë", Janot Dominici explique ne plus dormir, et se réfugier sans cesse dans le "mausolée" constitué dans le salon en hommage au champion. "C'est terrible, je l'attends, je l'attends tout le temps", confie-t-il, lui qui "s'en veut" de ne pas avoir "pu sauver son fils". "J'en veux aussi aux psys qui n'ont pas pris au sérieux la maladie de mon fils", lance-t-il.
Ce drame dont Christophe Dominici "a souffert"
Toutefois, si Christophe Dominici assurait à son père que tout allait très bien pour lui, la réalité était tout autre, comme l'a révélé son épouse Loretta après sa mort. "Il nous protégeait. On a découvert à quel point il avait souffert de la mort de sa soeur uniquement en lisant son livre 'Bleus à l'âme', vingt ans plus tard", explique-t-il. En effet, lorsqu'il était âgé de 14 ans, le rugbyman a dû affronter la mort tragique de sa soeur, Pascale, à l'âge de 24 ans dans un accident de voiture. "Pascale, c'était ma deuxième maman. Celle qui m'a vraiment élevé", avait-il confié en 2007, expliquant que c'était aussi elle qui avait choisi son prénom. Un coup terrible porté au champion, à qui l'ont avait annoncé un matin de 1986 que sa soeur adorée "ne reviendrait pas".
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