Christophe Dechavanne : "Il s’est roulé un gros joint…", cette mésaventure en mer qui a failli lui coûter la vie
C’est une anecdote qui a particulièrement marqué Christophe Dechavanne. Il faut dire que cela a bien failli lui coûter la vie. Pourtant, tout avait très bien débuté pour l'ancien animateur de TF1. Au début des années 2000, il filait le parfait amour avecson "épouse américaine", Stéphanie. Les deux tourtereaux ont décidé de s’offrir un peu de bon temps, sous le soleil des Seychelles. Sauf que leur voyage de rêve a été entaché par un épisode dramatique. "Un court moment, j’ai imaginé qu’on retrouverait, le lendemain, nos corps attaqués par le sel, échoués sur une plage de Mahé. Morts, séchés comme des morues", écrit Christophe Dechavanne dansson autobiographieSans transition (Ed. Flammarion), parue le 24 janvier dernier. En cause ? Une session de plongée en haute mer qui aurait pu " tourner au film catastrophe de série B ".
Via leur hôtel, Stéphanie et Christophe Dechavanne avait réservé cette excursion pour laquelle ils ont eu "une heure et demie de retard sur l’horaire prévu". Néanmoins, le moniteur qui les accompagnait leur a assuré que c’était tout de même jouable. En début d’après-midi, ils ont donc embarqué sur un bateau afin d’admirer un récif de corail au large. "Notre skipper, dreadlocks jusqu’aux reins, avec sans doute, encore, du sable des années 80 dedans, et les yeux tout rouges - l’herbe est très bonne aux Seychelles (paraît-il) - nous conduit on ne sait trop où. Le trajet dure une heure et demie, bateau à fond. Vers l’horizon", décrit ce père de trois (grands) enfants. Une fois arrivés à destination, ils s’équipent et plongent, tandis que le skipper que Dechavanne surnomme Bob Marley est "censé suivre les bulles d’air de notre trio pour nous récupérer à la fin de l’exploration".
Ce moment de stress intense vécu par Christophe Dechavanne
Tout se passe à merveille. Christophe Dechavanne en prend plein les yeux et est ébloui par ce "spectacle somptueux, faune et flore multicolores". "Un requin blanc nous fait face et nous croise à 50 kilomètres à l’heure, une formule 1 ! J’ai si peur que je prends la main du moniteur, par réflexe", se remémore-t-il. Mais le petit groupe doit " hélas abréger la visite car, étant partis tard, on voit de moins en moins bien, ça s’assombrit, le jour tombant très tôt sous ces latitudes". C’est en sortant la tête de l’eau que l’ambiance s'alourdit instantanément. "Le temps s’est gâté et… le bateau n’est pas là ! Ou plutôt si, mais à 200 mètres d’où nous nous trouvons. On aperçoit Bob Marley en tout petit sur le toit du cockpit, debout comme une vigie. Il nous cherche", rapporte le chroniqueur deQuelle époque.
Alors que la nuit commence à tomber, le stress ne fait que monter en Christophe Dechavanne. Même "le moniteur ne la ramène pas". Le skippeur, lui, ne les voit pas. Et n’entend pas non plus lorsque le moniteur actionne un sifflet grâce au gaz contenu dans sa bouteille. "Arrête s’il te plait avec ce bruit ridicule et stressant. Tu vides ta bouteille pour rien. Si tu meurs, on est très mal", lui lance, rapidement, celui qui s’est battu avec ses patrons de TF1. Le moniteur se fait également rembarrer lorsqu’il leur propose de rejoindre l’île la plus proche qui est à… 5 kilomètres d’eux.
Quand le skipper de Christophe Dechavanne a préféré "se rouler un gros joint"
Vient alors une idée à Christophe Dechavanne. "Au poignet droit, je porte des bracelets dont une plaque retenue par un lien de cuir. Dès qu’un rayon de soleil sort entre deux nuages, je joue avec ma plaque en espérant qu’elle scintillera comme un miroir et que le skipper l’apercevra", explique-t-il. Verdict ? "Que dalle. La nuit arrive. Et la mer est de plus en plus antipathique." Leur salut finit toutefois par arriver grâce à un pêcheur.
"Au moment où je me dis que, quand même, ça pue, je vois au loin un petit navire, seul en mer. Il dévie soudain de sa route et se dirige vers nous. Il nous a vus, j’ignore si c’est grâce à mon bracelet mais je m’en moque. Sauvés !", se réjouit le principal intéressé. Et de détailler : "En voyant des petits bonshommes monter le long d’une échelle sur un bateau blanc à l’arrêt, au loin, Bob Marley percute et vient nous rejoindre." Si Christophe Dechavanne n’a pas manqué de lui hurler dessus, il a eu le fin mot de l’histoire. "En fait, lorsque nous avons plongé, au lieu de suivre les bulles tout de suite, il s’est d’abord roulé un gros joint. Et a simplement perdu notre trace. Simplement", raconte-t-il, encore agacé.