Céline Dion : ces subterfuges qu’elle a mis en place pour cacher sa maladie
Show must go on. Mais à quel prix ? C’est une question qui a
longtemps hanté Céline Dion. En 2022,
la chanteuse de 56 ans était enfin diagnostiquée. Les médecins
posaient un nom sur ce mal qui la ronge depuis des années : le
syndrome de la personne raide. Une maladie rare pour laquelle il
n’existe pas de traitement miracle et dont les premiers symptômes étaient apparus 17 ans plus tôt. C’est sa voix qui a été la première
touchée. "Un matin, je me suis réveillée et après le
petit-déjeuner, ma voix était plus aiguë", se remémore-t-elle
dans le documentaire Je suis : Céline Dion,
disponible sur Prime Video depuis ce mardi 25 juin. "Ça
m’avait fait flipper", avoue-t-elle. Et pour cause,
quand un chanteur est fatigué et de surcroît au lendemain d’un
spectacle, sa voix est au contraire plus basse.
La maladie dont souffre Céline Dion lui provoque de violentes
crises de spasmes dans tout le corps. Ses cordes vocales ne
sont pas épargnées. "L’an dernier, j’en étais arrivée
à un point où je ne pouvais plus marcher. Je perdais souvent
l’équilibre. J’avais du mal à marcher. J’avais très mal",
explique-t-elle. Le plus dur pour elle est sans doute d’avoir
perdu la voix qui a fait d’elle une star planétaire. "Je n’ai toujours pas
retrouvé ma voix", déplore-t-elle en pleurs. Faire les
balances ou même s’échauffer est devenu un supplice pour Céline
Dion. Et "si on ne s’échauffe pas assez, on risque de se
blesser", rappelle-t-elle. "J’avais peur. Je ne savais pas
quoi faire", confie-t-elle plus vulnérable que
jamais.
Ces excuses données par Céline Dion en plein concert pour cacher sa maladie
Parce qu’après tout, la musique, c’est toute sa vie. Elle
n’avait même pas 15 ans lorsqu’elle a commencé à être une star.
Difficile de retourner à une vie que l’on n’a pas connue.
Impossible d’imaginer son quotidien sans monter sur scène. "La
musique… ça me manque énormément", lâche-t-elle comme une
évidence. Mais son corps l’empêche de faire ce pour quoi elle est
née. Et en 17 ans de maladie, elle a parfois été contrainte
de ruser pour ne rien laisser paraître auprès de ses
fans.
"Quand je devais annuler un spectacle, il fallait dire aux
gens pourquoi on annulait. Il fallait mentir. Je
ne peux plus mentir. Entre les problèmes de
sinus, puis d’oreilles et Dieu sait quoi", regrette-t-elle.
Quand elle arrivait à assurer une partie du show, elle finissait
forcément à un moment par "tendre le micro au public et le
faire chanter". "Parfois, je trichais. Je
tapais le micro comme s’il déconnait", avoue-t-elle.
Cela nous ferait presque rire, si ce n’était pas aussi tragique. Si
Céline Dion n’en souffrait pas autant. Et puis il y a ces fois où
la veuve de René Angélil était
contrainte d’abandonner la scène en plein
spectacle, son syndrome de la personne raide ne lui
laissant aucun répit. Elle prétextait alors "un changement
rapide" de tenue et ne revenait finalement jamais.
Céline Dion : "Je ne veux pas dramatiser mais j’aurais pu mourir"
"J’ai fait ce que ma mère me disait : ne rien laisser
paraître", assure-t-elle. Et de lancer non sans émotion :
"Les mensonges me pèsent trop désormais." Ce n’est
pourtant pas faute d’avoir tout essayé pour maintenir le
cap, en vain. "J’ai besoin de mon instrument. Et il ne
marchait pas donc on a augmenté la dose de médicaments",
confie-t-elle. De quoi lui faire vivre des montagnes russes
d’émotions. "J’allais de la loge aux coulisses, je souhaitais
bonne chance aux autres, le public était en délire. Montée
d’adrénaline, les battements du cœur s'accélèrent. Je me dis : ‘Je
vais vivre le rêve à nouveau. J’aime trop ça’", se
souvient-elle avec nostalgie.
Sauf qu’en à peine vingt minutes, les médicaments ne
faisaient déjà plus effet. "J’ai senti un spasme et ma
voix est montée. Le médicament ne faisait plus effet.
Terminé", lâche-t-elle. Fermeture de rideau. A l’époque,
Céline Dion prenait "entre 80 et 90 milligrammes de Valium par
jour" - et ce n’est qu’un médicament parmi une longue autre
pile. "Je ne veux pas dramatiser mais j’aurais pu
mourir. Je prenais ces médicaments pour
pouvoir marcher. J’en avais besoin pour déglutir. J’en avais besoin
pour survivre. Un cachet de plus, puis deux, puis cinq. Trop de
cachets", reconnaît celle qui s’est automédiquée jusqu’à ce
qu’un nom soit posé sur ses souffrances. Si aujourd’hui elle est
suivie de près, cela n’empêche malheureusement pas les crises de
revenir. Et comme le documentaire le dévoile, celles-ci sont
d’une brutalité extrême, à nous glacer d’effroi.