Cédric Jubillar : pourquoi a-t-il vu un médecin légiste le lendemain de la disparition de sa femme Delphine ?
Me Jean-Baptiste Alary, l'avocat de Cédric Jubillar, a accordé un entretien au Point ce jeudi 24 juin. L'occasion pour lui de faire des nouvelles confidences sur la mise en examen de son client.
Un possible coupable ? Delphine Jubillar reste introuvable depuis le 16 décembre dernier. L'infirmière de 33 ans a disparu de son domicile à Cagnac-les-Mines sans laisser de trace. Rapidement, une enquête a été ouverte et malgré de nombreuses battues, des perquisitions et des témoignages, aucun indice n'a permis d'en apprendre davantage sur cette mystérieuse disparition. Un nouveau rebondissement a récemment vu le jour avec la mise en examen pour "homicide volontaire sur conjoint" de Cédric Jubillar. Ce jeudi 24 juin, Me Jean-Baptiste Alary, son avocat, a accordé un entretien au Point dans lequel il a fait de nouvelles révélations. "Ce qui est sûr, c'est que les enquêteurs soupçonnaient Cédric Jubillar depuis le départ", a-t-il d'abord indiqué avant de préciser que son client a été "dès le lendemain de la disparition de sa femme, emmené voir un médecin légiste à Castres". La raison de cette initiative ? "Les enquêteurs voulaient vérifier l'absence de traces de coups ou d'ADN sous ses ongles. Cela n'a rien donné", affirme-t-il. Selon ses propos, l'histoire de la "machine à laver utilisée pour nettoyer l'arme du crime ou camoufler les traces de sang, c'est nébuleux", confie-t-il avant d'ajouter : "Je m'étonne aussi que les analyses sur le siphon de la machine soient encore en cours, six mois après", conclut l'avocat.
Une nouvelle perquisition a eu lieu ce mardi 22 juin, soit quatre jours après la mise en examen de Cédric Jubillar. Suite à celle-ci, les enquêteurs ont saisi une clé USB et des cartes mémoire d'appareil photo. Pour Me Jean-Baptiste Alary, ces éléments ne sont pas suffisants pour prouver la culpabilité de son client. "On n'a pas un seul élément objectif dans tout ce qui a été dit ! Il a fallu attendre six mois pour avoir droit à autant d'insignifiances", affirme-t-il d'abord. Il précise ensuite : "Il y a quelqu'un qui dort en prison, et ça, ça me choque ! Moi, je ne connais que la présomption d'innocence, pas la présomption de crime". Alors que Cédric Jubillar est actuellement en prison, était-il préparé à cette possibilité ? "Pendant ces six derniers mois, il savait très bien que les enquêteurs ne l'avaient pas oublié. Et pendant sa garde à vue, je l'ai préparé à l'éventualité d'aller en détention", a indiqué Me Jean-Baptiste Alary avant d'ajouter que, selon lui, il était "évident que ça allait finir comme ça : il y a une telle pression médiatique sur ce dossier que la justice l'absorbe d'une certaine manière", conclut-il.
Que pense Me Jean-Baptiste Alary des déclarations du fils de son client ?
Lors de cet entretien, Me Jean-Baptiste Alary n'a pas hésité à revenir sur les propos tenus par le fils aîné des Jubillar. Lors d'une première audition, le petit garçon avait affirmé n'avoir rien entendu d'anormal. Des propos sur lesquels il est revenu par la suite. "Les déclarations de cet enfant de 6 ans sont contradictoires", affirme d'abord Me Jean-Baptiste Alary. "Deux jours après la disparition de sa mère, il décrit aux enquêteurs toute sa soirée dans le détail, il dit avoir regardé l'émission La France a un incroyable talent avec sa maman dans le salon, puis être parti se coucher, il ne parle pas de dispute", précise-t-il ensuite. Selon lui, il est "très compliqué pour un enfant d'avoir une notion précise de la chronologie, surtout plusieurs semaines après les faits. Un pédopsychiatre pourrait l'expliquer sans problème", a conclu l'avocat.
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