"Ce n'était pas un héros, c'était un assassin" : Gérald Darmanin très cash au sujet d'Yvan Colonna
Ce jeudi 24 mars, Gérald Darmanin était invité sur le plateau de C à vous, sur France 5. Trois jours après la mort d'Yvan Colonna, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur sa disparition.
Sa mort a suscité une émotion et une colère forte... Trois semaines après avoir été agressé par un codétenu de la prison d'Arles, Yvan Colonna est mort lundi 21 mars 2022 à l'âge de 61 ans. Sur le plateau de C à vous, c'est alors que Gérald Darmanin était présent que Patrick Cohen lui a demandé si la République n'était pas en train de faiblir en Corse. Face au journaliste, ce dernier a répondu : "Vouloir toute la vérité sur la mort d'Yvan Colonna qui était sous la responsabilité de l'État dans une prison française, avoir de la compassion bien sûr pour sa famille et pour ce qui est arrivé puisqu'il subit manifestement ou aurait subi un attentat islamiste sur le sol national, ne doit pas nous conduire à tout accepter." Le ministre de l'Intérieur a ensuite glissé : "Moi, j'ai de la compassion, j'ai appelé le père d'Yvan Colonna, mais j'ai évidemment beaucoup d'images choquantes."
Sur le plateau de l'émission, Gérald Darmanin a confié : "Je rappelle que c'est bien la collectivité qui a mis les drapeaux en berne, ce n'est pas l'État. J'ai dit mon désaccord profond au président Simeoni, je lui ai dit oralement, je lui ai effectivement exprimé cela. J'ai des relations de confiance avec lui. J'ai trouvé que les propos qu'il avait tenu, ou qu'on tenu un certain nombre d'élus de Corse, comme les gestes qu'il fait sont aussi une sorte d'insulte aussi pour la famille Érignac, pour l'État français, pour les représentants de l'État..." Enfin, l'homme politique a glissé : "Je ne veux pas qu'il y ait de concurrence des morts, mais monsieur Colonna, pour qui j'ai le plus grand respect pour le deuil de sa famille bien évidemment, n'était pas un héros. C'était un assassin. Voilà, il avait assassiné un préfet. Je rappelle d'ailleurs parce que c'est la petite musique et parfois la presse nationale la repris, comme quoi il serait innocent. Il y a eu trois procès."
Gérald Darmanin : "Il y a eu des acquittements dans ce procès"
Face à ces propos, Patrick Cohen a déclaré : "La musique, c'est surtout en France et chez les jeunes qui ont manifesté ces dernières semaines." Ce à quoi Gérald Darmanin a répondu : "Il y en a en Corse, mais la Corse fait partie de la France (...) Mais ce n'est pas la vérité. La vérité, c'est qu'il a assassiné de balles dans le dos le préfet Érignac. La vérité, c'est que dans ce procès, il y en a eu trois, trois de suite qui ont condamné monsieur Colonna et ses associés de crime. Il y a eu des acquittements dans ce procès, ce qui prouve bien que la cour d'assises sait distinguer et n'obéit pas à l'État. Une fois qu'on a dit ça, ce que je constate, c'est qu'il ne faut pas que la Corse revienne dans la violence."
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