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Canicules 2003-2023 : "Qu'avons-nous fait de ces 20 ans ?"

À la une de la presse, ce mercredi 19 juillet, les conséquences dramatiques de l’actuelle vague de chaleur dans le sud de l'Europe. Mais aussi, la condamnation du militant des droits de l’homme et chercheur Patrick Zaki, à trois ans de prison ferme, pour avoir dénoncé les discriminations envers les chrétiens en Égypte. La vague de répression en Biélorussie, l'incroyable envolée de Jonas Vingegaard sur le Tour de France, et la course de Dark Vador dans la Vallée de la mort. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… À la une de la presse, la vague de chaleur en Europe, en particulier en Espagne, en Grèce et en Italie. Dans ces pays, les températures extrêmes ont des conséquences dramatiques, comme ces feux menaçant un enfant dans la région de l’Attique, autour d’Athènes, la capitale grecque, à la Une du Financial Times. D’après le quotidien britannique, la vague de chaleur surnommée Cerbère comme le chien de l’enfer dans la mythologie grecque, s’éloigne, mais le répit sera de courte durée puisque Charon, le passeur des enfers, arrive à son tour. "Voici la terrifiante réalité de la crise climatique", annonce The Daily Mirror, avec une photo du même enfant, évacué par les secours, quelques instants plus tard. Le changement climatique, les incendies, la sécheresse sont des "tueurs silencieux" et les chiffres "font peur", titre le journal grec Ta Nea, qui cite notamment l’un des records établis ces derniers jours, très loin de la Grèce, les 52,2 °C relevés dimanche dernier au Xinjiang, dans l'ouest de la Chine. "Les températures torrides, de l'Espagne à la Grèce, soulignent le fait que l'urgence climatique ne peut pas être mise en attente au motif que d'autres crises sont prioritaires", prévient The Guardian, tandis que L’Humanité s’interroge sur les leçons tirées, en France, depuis la canicule de 2003, qui avait fait 15 000 morts : "Qu’avons-nous fait de ces 20 ans ?". À la une également, la condamnation du militant des droits de l’homme et chercheur Patrick Zaki, à trois ans de prison ferme, pour avoir dénoncé les discriminations envers les chrétiens en Égypte. Cette condamnation fait la une des quotidiens italiens, dont Il Manifesto. Avant son arrestation en 2020, lors d’un retour en Égypte, Patrick Zaki était étudiant à Bologne. Il Manifesto ne décolère pas contre la peine infligée à celui qu’il présente comme un "otage" du président Abdel Fattah al-Sissi, et contre le gouvernement italien, qu’il accuse de "continuer à faire des affaires avec son régime, malgré cette gifle". "Les régimes font leur boulot, les dictateurs aussi, et la démocratie italienne, avec ses gouvernants improbables, est inefficace", cingle le journal, qui n’a pas oublié l’affaire Giulio Regeni, ce doctorant italien, enlevé, torturé et tué en 2016, par des policiers égyptiens. La répression est en cours, aussi, en Biélorussie. The Guardian fait état de l’arrestation, lundi, d’Ilhar Karnei, "un journaliste de premier plan", dont l’arrestation s’inscrit dans le cadre d'une répression plus large contre les personnalités de l'opposition en Biélorussie, où plus de 35 000 personnes ont été arrêtées, et des dizaines d’ONG et de médias indépendants fermés, en 2020, lors de la "réélection" contestée du président Alexandre Loukachenko, reconduit alors pour un sixième mandat. Un mot, enfin, du Tour de France et de la victoire de Jonas Vingegaard sur le chrono de la 16e étape. Survoler, assommer... les mots manquent pour qualifier cette prestation phénoménale, qui relègue le principal rival du Danois, le Slovène Tadej Pogacar, à 1min48s au général - d’où la une de L’Équipe, pour qui Jonas Vingegaard est "sur une autre planète". Soufflé, le journal suisse Le Temps évoque, lui, "l’affolant coup de pédale" de ce coureur qui "semble avoir un truc en plus" et qui a assuré mardi "ne rien prendre", tout en affirmant comprendre le scepticisme du public à son égard. "Mais comment fait-il ?" : Le Parisien/Aujourd’hui en France ne cache pas son étonnement face à la domination "sidérante" de Jonas Vingegaard, qui a "survolé le chrono", alors qu’on attendait un nouveau duel serré avec Tadej Pogacar. Une prestation qui rappelle au Parisien "certaines dominations douteuses du passé". The Washington Post rapporte qu’un dénommé Jon attend chaque année le moment le plus chaud pour se livrer à sa course fétiche, dans la Vallée de la mort, en Californie, l’un des endroits les plus chauds de la planète, déguisé en Dark Vador. Son objectif, pour lequel il s’entraîne très sérieusement chaque semaine dans une salle où il fait 50 degrés, est de réaliser la course la plus difficile possible, sur une distance d’un mile, soit 1,6 kilomètre. Dimanche dernier, sous 128 degrés Farenheit, un peu plus de 53 °C, Jon a donc enfilé sa tenue et couru aussi vite qu’il a pu. La question, bien sûr, est de savoir pourquoi Jon Rice fait cela. Est-ce pour faire "passer un message"? Pour alerter, par exemple, justement, sur le changement climatique ? Que nenni ! Si Jon Rice court dans ces conditions, c’est tout simplement parce que ça l’amuse – et encore, ce n’est même pas sûr, puisqu’il a déclaré : "Je ne serais pas d'accord pour que quelqu'un d'autre fasse cela. Je ne suis même pas vraiment d'accord avec moi-même pour le faire". Jon Rice est visiblement passé du côté obscur de la force.  Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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