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Arts et People

"C'est ridicule !" : en colère, Marion Rousse sort de sa réserve pour défendre un sujet qui lui tient à coeur

Vendredi 29 juillet 2022, Marion Rousse s'est exprimée au micro de France Info. Agacée par les attaques misogynes visant le Tour de France femmes, la jeune femme a poussé un coup de gueule. Du 24 au 31 juillet 2022 se tenait le Tour de France féminin. Alors que celui-ci a été marqué par quelques chutes et que certains internautes ont écrit des commentaires misogynes sur les réseaux sociaux, Marion Rousse, directrice du Tour de France féminin, a poussé un coup de gueule. Au micro de France Info, elle a ainsi indiqué préférer se concentrer sur les "95% de gens conquis" plutôt que sur les "5% qui restent, qui s'amusent sur les réseaux sociaux à dire que les filles ne savent pas rouler." Agacée, la jeune femme a lâché : "C'est ridicule. On n'a presque rien à leur dire. On n'a pas à se justifier. Les chutes font partie du cyclisme, il y en aura toujours. On oublie trop vite le Tour masculin de l'année dernière, avec les nombreuses chutes en première semaine, comme à Pontivy. Quand les hommes tombent sur le Tour, ce sont des héros courageux, et les femmes, ce serait parce qu'elles ne savent pas rouler ?" Charlotte Bravard, directrice sportive de la Saint-Michel Auber 93, a appuyé ses propos en déclarant à France Info : "Le risque zéro n'existe pas en cyclisme, peu importe le sexe. En Belgique, on prend des départs à plus de 200 coureuses, sur des petites routes. Les filles ont l'habitude." Consultante France Télévisions sur les courses masculines, la compagne de Julian Alaphilippe a assuré que les causes des chutes étaient les mêmes chez les hommes que chez les femmes. "On est sur la plus belle course du monde, tous les sponsors veulent être à l'avant parce qu'ils jouent beaucoup d'un point de vue financier. Il n'y a pas de meilleure caisse de résonance que le Tour", a-t-elle fait savoir. Marion Rousse : "Tant qu'on n'est pas dans le peloton, on ne peut pas sentir tout ça" Souhaitant que le Tour de France féminin soit plus mis en avant, la jeune femme a glissé : "Le modèle économique du cyclisme féminin reste très fragile, les équipes ont besoin de cette course pour se faire voir, pour prendre la lumière, ce qui met beaucoup d'anxiété, de nervosité. Tant qu'on n'est pas dans le peloton, on ne peut pas sentir tout ça." De son côté, Stephen Delcourt, manager général de la FDJ-Suez-Futuroscope a ajouté : "Notre sport n'est pas mature. Il faut être tolérant, laisser faire le temps. Il faut comprendre que ces filles qui sont étudiantes, qui travaillent, ont envie de briller sur cette course. Tout le monde est prudent, mais ça peut arriver à n'importe quelle coureuse."

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