"C'est pas moi, c'est Valls" : d'où est partie la brouille entre Emmanuel Macron et Anne Hidalgo
S'ils ne sont pas officiellement candidats aux présidentielles de 2022, il se trouve que depuis plusieurs années, Emmanuel Macron et Anne Hidalgo entretiennent une relation teintée de rivalités et de dissensions. Et tout est parti d'un épisode très précis.
Si Jean Castex est particulièrement proche d'Anne Hidalgo, ce n'est pas le cas d'Emmanuel Macron. Depuis plusieurs années, le président de la République et la Maire de Paris n'entretiennent pas franchement une relation des plus chaleureuses. En cause, non pas leur ambition, pas encore officielle, de se lancer dans les présidentielles de 2022, mais un épisode qui remonte à 2015, lorsque Emmanuel Macron était encore ministre de l'Économie. Comme le rapporte Libération, en septembre de cette année-là, celui-ci s'est rendu dans le bureau d'Anne Hidalgo. Au programme : "ambiance décontractée et franche bise à l'ancienne", pour parler notamment "des zones touristiques internationales qui pourront ouvrir le dimanche à Paris".
C'est alors que Emmanuel Macron a selon le quotidien fait une promesse à Anne Hidalgo, qu'il a eu par la suite bien du mal à tenir. En effet, lorsque le texte est passé devant l'Assemblée nationale, Manuel Valls, alors Premier ministre, fait "tout pour mettre des bâtons dans les roues de son encombrant ministre", tandis que Emmanuel Macron lui, est bien loin de défendre sa promesse faite à la Maire de Paris, devant laquelle il tentera de se défendre en assurant : "C'est pas moi, c'est Valls". Pourtant, Anne Hidalgo racontera ensuite avoir été"maltraitée". "Il n'a pas tenu parole. Cela relève d'une attitude assez masculine", avait-elle alors ajouté.
Anne Hidalgo et Emmanuel Macron "ne peuvent pas se blairer"
Tandis que leurs relations semblent chaleureuses lorsqu'ils se voient à l'occasion d'événements publics, la réalité serait donc toute autre entre Anne Hidalgo et Emmanuel Macron, qui selon un proche "ne peuvent pas se blairer". Et à l'occasion, la Maire de Paris ne se montre pas tendre avec le chef de l'Etat, dont elle déplorait en 2016 le"narcissisme". "Vous avez d'un côté une ambition personnelle d'un homme qui pense qu'il ira très loin - je lui souhaite bon courage. De l'autre côté, des maires qui sont ancrés sur un territoire, qui ne sont pas dans le narcissisme", avait-elle taclé, précisant pour sa part aimer les "aventure collectives".
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités