"C'est l'homme qui a le plus compté dans ma vie" : les confidences touchantes de Marc Lévy sur son père
Ce jeudi 9 juin, Marc Levy était l'invité d'En Aparté sur Canal +. Emu aux larmes, l'écrivain a livré de touchantes confidences sur son défunt père.
Émotions garanties. Invité d'En Aparté ce jeudi 9 juin, Marc Levy ne s'attendait sans doute pas à lâcher quelques larmes. Tout est parti lorsque l'animatrice de l'émission a diffusé quelques images du père de son convive, l'écrivain Raymond Levy alors qu'il était sur le plateau d'Apostrophe en 1977. L'occasion d'évoquer la relation très forte qui liait père et fils. "Mon père, c'est l'homme qui a le plus compté dans ma vie", débute avec fierté Marc Levy. De son père décédé en 2014, le célèbre écrivain se souvient d'un "homme extrêmement humble et qui vivait toujours dans le second degré, dans l'humour" malgré son "sens très fort des responsabilités". En revanche, Raymond Levy était très pudique sur ses actes de Résistance.
"On savait à l'adolescence, avec ma sœur, qu'il avait fait quelques coups. Qu'il était du bon côté des choses. Mais il avait tellement peu parlé de son passé de Résistant qu'on ne savait pas le dixième de ce qu'il avait fait, des risques qu'il avait pris et de son engagement", regrette l'homme de 60 ans. Ce qui ne lui a pas empêché de vivre "des moment très émouvants avec [son] père". "C'est pour ça d'ailleurs qu'il me manque tellement aujourd'hui. Ces conversations me manquent horriblement", lance-t-il la gorge nouée, s'interrompant du fait de sa vive émotion. Et de reprendre : "Il n'était pas imposant, au contraire, il n'était que générosité et qu'accompagnement. Ce n'était pas un homme qui jugeait. C'était un homme qui vous écoutait. Papa, il essayait de comprendre, jamais de juger. Et je lui dois des choses essentielles dans ma vie". Telles que la tolérance et la solidarité.
Marc Levy : "Mon père avait ce sourire incroyable qui soignait toutes les blessures"
Marc Levy raconte qu'enfant, il a souvent été victime d'insultes antisémites. "J'avais 13 ou 14 ans et je m'étais encore battu parce qu'on m'avait traité de sale juif", se remémore celui qui précise ne pas savoir ce que cela signifiait puisqu'il n'était "jamais rentré dans une synagogue". Ce jour-là, il a donc demandé à son père ce que voulait dire "être juif". "Il voyait bien que j'avais pris un coup sur la figure et il m'a regardé avec ce sourire - il avait toujours ce sourire incroyable qui soignait toutes les blessures du monde". Surtout, il lui a répondu qu'être juit, c'était : "Si tu es à côté d'un Noir qu'on traite de sale Noir, tu deviens Noir. Si tu es à côté d'un Arabe qu'on traite de sale Arabe, tu deviens Arabe. Et si tu es à côté d'un bleu qu'on traite de sale Schtroumpf et bien tu deviens Schtroumpf mais en aucun cas tu ne laisses passer ça". "C'était ça mon père", conclut avec fierté Marc Levy, qui doit sans doute faire son maximum pour transmettre ces valeurs à ses propres enfants.