Brétigny-sur-Orge : Guillaume Pepy évoque un possible défaut de fabrication lors de son témoignage
Celui qui a été président de la SNCF de février 2008 à octobre 2019 est apparu ému au procès en tant que témoin, et a voulu apporter sa compassion aux familles de victimes. " J’ai voulu immédiatement leur dire combien je me sens en totale solidarité et en profonde compassion avec elles. On ne prend pas le train pour avoir un accident. "Le déraillement du train en 2013 avait fait sept morts et plusieurs centaines de blessés. Après l’accident, l’entreprise ferroviaire par la voix de son ancien patron avait endossé la responsabilité du drame en parlant d’un problème de maintenance.
La thèse d’un défaut de fabrication
Mais une partie du discours a changé. Au procès, Guillaume Pepy assure que si la maintenance n’était pas optimale, elle n’est pas la seule cause de l’accident et que toutes les pistes n’ont pas été explorées. L’ancien patron a souligné à la barre qu’un défaut de fabrication de l’éclisse, cette pièce en métal qui a causé le déraillement, a pu aussi être responsable de l’accident.Un témoignage qui n’a pas convaincu les parties civiles pour qui le scénario privilégié reste celui établi le soir même de l’accident. Dans ce procès la SNCF risque une amende allant jusqu’à 225 000 euros.