Procès de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : les témoignages bouleversants des victimes
Mardi 31 mai, les victimes du déraillement du train de Brétigny-sur-Orge étaient appelées à témoigner. Neuf ans après la catastrophe, elles ont raconté les scènes d'horreur au moment de l'accident, mais aussi le traumatisme qui persiste des années plus tard.
Sur près de 200 victimes, une quarantaine a voulu témoigner dans le cadre du procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Pour certains, même neuf ans après le drame, chaque détail, chaque seconde, sont restés gravés dans leurs mémoires. Le 12 juillet 2013, leur vie a en effet basculé. "On voit des choses qui ne sont pas belles à voir, et qu'on ne souhaite à personne de voir : des blessés, des morts. Et ça ne s'arrête pas à ce moment-là, ça ne s'arrête pas au moment où vous rentrez chez vous. Ça perdure tout le temps", témoigne Philippe Gardes, une des victimes.
La SNCF encourt une amende
Une victime n'a pas eu la force de venir, alors le tribunal lit sa lettre : "J'ai réussi il y a deux semaines à monter dans un train à l'arrêt, et à descendre aussitôt. Prochaine étape : un trajet court. Je serai dans le train qui roule. Bientôt j'espère." Lundi 30 mai, face aux victimes, les responsables de la SNCF ont contesté toute erreur de maintenance. Selon eux, aucune négligence n'aurait été commise. Une posture inacceptable pour les parties civiles. Pour homicide involontaire, la SNCF, personne morale, encourt une amende. L'ancien responsable de la maintenance encourt jusqu'à trois ans de prison ferme.