Bernard Tapie : ce drôle de surnom dont il a été affublé
Tandis que Bernard Tapie est mort dimanche 3 octobre, ses amis se souviennent de lui sur les plateaux de télévision, notamment de l'homme d'affaires qu'il était, et du surnom dont il avait été affublé.
Un surnom étonnant qui lui aurait sans doute plu. Avant de devenir patron de l'OM et de défrayer la chronique pour plusieurs affaires judiciaires, Bernard Tapie a été au début des années 1980 un entrepreneur très en vue durant les "années fric", spécialisé dans le rachat d'entreprises en dépôt de bilan. Parmi les plus connues, Manufrance, rachetée en 1980, puis Terraillon, Look, mais aussi la Vie claire, Testut, Wonder, ainsi que Donnay. Autant de rachats, et de reventes estimées à plusieurs milliers de francs à l'époque, qui ont valu au "Boss", mort le 3 octobre à l'âge de 78 ans des suites d'un cancer, le surnom étonnant de "Saint-Bernard des canards boiteux".
"Il disait toujours que ces entreprises là, si il ne les avait pas reprises, elles seraient mortes", a ainsi précisé Franz-Olivier Giesbert, invité de C à vous lundi 4 octobre, qui révèle la méthode de Bernard Tapie, qui sera inhumé à Marseille, pour racheter ces entreprises, lui qui attendait que tout soit vendu, jusqu'aux locaux, pour "arriver in-extremis" pour le rachat, afin d'avoir "la jouissance de relancer une entreprise qui allait mourir". Un "Saint-Bernard" donc des entreprises en faillite, qui s'imposait comme un véritable sauveteur, comme ces chiens de haute montagne réputés pour venir en aide aux victimes des avalanches.
Bernard Tapie "essayait de lutter avec ses propres mains contre le cancer"
Homme d'affaires, député des Bouches-du-Rhône puis député européen, animateur, comédien, durant sa carrière, Bernard Tapie aura endossé bien des casquettes jusqu'à livrer dignement sa dernière bataille contre le cancer. Affaiblit depuis plusieurs mois à cause des traitements, Franz-Olivier Giessbert précise toutefois que malgré la maladie, l'ancien patron de l'OM ne laissait rien paraître. "Vous alliez chez lui (...) il n'y avait pas de signes. Il n'y avait pas de médicaments", se souvient ainsi l'écrivain, qui précise qu'il "essayait de lutter avec ses propres armes, avec ses propres mains contre le cancer". Mais alors qu'il souffrait, Bernard Tapie avait décidé de passer la douleur sous silence, lui qui était pourtant "tellement maigre". "Le cancer le bouffait de partout", se souvient son ami.
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités