Beauvau de la sécurité : plusieurs associations d'élus avancent 18 propositions pour mieux les associer aux politiques sécuritaires
Le Beauvau de la sécurité, ce grand débat sur le fonctionnement de la police qui aura duré quatre mois, se termine mardi 14 septembre 2021.
Alors qu'Emmanuel Macron clôturera le Beauvau de la sécurité mardi 14 septembre, plusieurs associations d'élus, dont l'Association des maires de France, des maires ruraux, ou encore des villes de France et des intercommunalités, formulent 18 propositions dans un communiqué que franceinfo a pu consulter vendredi 10 septembre, pour mieux les associer aux questions touchant à la sécurité.
Ces associations rappellent "le rôle pivot des maires et souhaitent de véritables partenariats locaux au-delà de la" simple "concertation", écrivent-ils dans ce texte. Ils veulent notamment "renforcer la décentralisation des politiques de sécurité", afin de "conforter et enrichir le lien" entre les "forces de sécurité intérieure" et la "nation".
Réaffirmer la place du maire dans les politiques de prévention
Ces élus insistent sur le fait qu'il faut "considérer les maires comme des acteurs à part entière" et les "associer aux décisions prises" concernant l'"évolution, l'organisation et la présence des forces de sécurité". Ils appellent d'ailleurs à la création "d'une instance nationale de réflexion et d'évaluation commune des politiques de sécurité et de prévention de la délinquance". Il faut, soutiennent-ils, "réaffirmer la place du maire", dans l'élaboration "des politiques publiques de prévention (addictions, violences intrafamiliales…)".
Pour ces associations, les élus doivent être tenus informés de manière "systématique", par les forces de l'ordre et la Justice, sur tous ces dossiers "notamment via la désignation d'un référent "communes" dans le ressort de chaque tribunal judiciaire. L’objectif étant d'agir de concert sur les phénomènes délinquants d’un territoire", sur les questions liées à la prévention et à la réponse pénale.
Sanctionner plus sévèrement les atteintes aux représentants de l'Etat
Alors que plusieurs élus ont fait l'objet de menaces et ont été victimes d'agression, ils appellent à "définir une politique pénale plus dissuasive vis-à-vis des atteintes aux représentants de l’Etat et à toute forme d’autorité (policiers, gendarmes, élus, enseignants...)".
Il faut "intégrer dans les formations des forces de l'ordre et notamment de leur encadrement, des modules destinés à améliorer leur connaissance des collectivités locales et leur appréhension du ou des territoires sur lesquels ils exercent leurs responsabilités", indiquent ces associations dans ce communiqué.