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Arts et People

AUTOPSIES DE STARS . Amy Winehouse, cette légiste frauduleuse qui a caché les vraies causes de sa mort

La chanteuse britannique Amy Winehouse est morte le 23 juillet 2011. La médecin légiste qui l'a autopsiée a cependant été forcée de démissionner pour une raison bien particulière... Le 23 juillet 2022, Amy Winehouse entrait dans le triste "Club des 27", ce groupe tragique qui rassemble un grand nombre d'artistes morts à 27 ans dont Kurt Cobain, Jimi Hendrix, Janis Joplin ou encore Jim Morrison. C'est par une après-midi d'été, aux alentours de 15h, que le garde du corps privé d'Amy Winehouse l'a découverte inconsciente dans la chambre de son appartement de Camden, au nord de Londres. Après être passé une première fois à 10h et la voyant étalée sur son lit, encore habillée, un ordinateur portable et deux bouteilles vides de vodka non loin, Andrew Morris s'est dit qu'Amy était encore en train de dormir. Seulement lorsqu'il est repassé et l'a vue allongée dans la même position, l'homme a senti l'inquiétude monter. Après avoir cherché son pouls et sa respiration, sans résultat, le garde du corps a appelé les secours qui, une fois arrivés sur place, n'ont que pu constater la mort d'Amy Winehouse et prononcer l'heure du décès. Un premier rapport d'autopsie douteux Selon le Guardian, deux rapports d'autopsie ont été effectués après la mort d'Amy Winehouse. C'est la médecin légiste Suzanne Greenaway qui était en charge du premier et cette dernière a conclu à un homicide par imprudence dû à une intoxication à l'alcool. Si les conclusions semblent légitimes - sans pour autant être vraiment exactes -  la place du médecin pour les tirer, elle, ne l'était pas. En effet il a été découvert dans les mois suivants l'autopsie que la dr. Suzanne Greenaway ne possédait pas les qualifications appropriées pour effectuer ce genre de procédure. Embauchée par son mari, elle a été contrainte de démissionner, tout comme ce dernier. Un deuxième rapport qui confirme la tragédie Lorsque le deuxième rapport d'autopsie d'Amy Winehouse a été effectué, la dr. Shirley Radcliffe est parvenue à la même conclusion. Citée dans le Guardian, elle a conclu qu'Amy Winehouse a "bu volontairement de l'alcool et qu'il s'agissait d'un geste délibéré qui a eu des conséquences inattendues et a provoqué sa mort". Selon le Time, la chanteuse qui avait réussi à conquérir le public bien au-delà du Royaume-Uni n'avait pas bu pendant tout le mois précédant sa mort et c'est cette abstinence qui aurait pu décupler les effets de la grande quantité d'alcool qu'elle a consommée le jour de sa mort. Les analyses toxicologiques révèlent qu'Amy Winehouse avait 4,16g d'alcool par litre de sang à sa mort, soit plus de cinq fois la limite légale autorisée pour conduire au Royaume-Uni. Cette quantité d'alcool est par ailleurs suffisante pour plonger dans le coma et provoquer une détresse respiratoire puisque le taux de 3,5g par litre de sang est déjà considéré comme pouvant entraîner la mort. La veille de sa mort, le soir du 22 juillet 2011, Amy Winehouse avait eu une visite de sa médecin généraliste, la docteur Christina Romete. Cette dernière a expliqué à la BBC que lorsqu'elle a vu sa patiente, Amy Winehouse a dit explicitement qu'elle ne voulait pas mourir, même si "elle ne savait pas si elle arriverait un jour à arrêter de boire. Elle avait des projets pour le futur" a-t-elle expliqué, écartant ainsi la piste du suicide. Lors de leur conversation, Amy Winehouse a également confié qu'elle n'avait pas bu depuis le 3 juillet 2011, mais qu'elle s'était remise à boire le 20 juillet par ennui. La jeune femme de 27 ans s'est alors excusée auprès de sa généraliste de lui faire perdre son temps, un réflexe lourd de sens pour la chanteuse en détresse. Les traitements : trop ou pas assez ? La dr. Christina Romete, qui suivait Amy Winehouse depuis plusieurs années, a expliqué que sa patiente avait un traitement pour contrer les effets les plus violents du sevrage de drogue et d'alcool qu'elle suivait, également censé l'aider à lutter contre son anxiété. Le librium qui lui avait été prescrit a par ailleurs été pointé du doigt comme possible cause de sa mort, mais la réalité est bien plus complexe. En effet malgré ses problèmes d'alcoolisme et d'addiction, Amy Winejouse refusait de suivre une thérapie ou un quelconque traitement psychiatrique, de peur d'étouffer son inspiration et de perdre ses talents de compositrice. Malgré ses efforts, son médecin souligne donc que dès qu'elle arrivait à se détacher de la drogue, Amy replongeait dans la consommation d'alcool. Selon l'enquête judiciaire, elle était cependant sevrée des diverses drogues qu'elle a pu consommer - héroïne, coke, ecstasy, cannabis - au moment de sa mort. Mais l'enchaînement de ses périodes d'abstinence et de binge-drinking ont rythmé sa courte vie. Les réelles causes de la mort d'Amy Winehouse Consommatrice de drogue et d'alcool pendant une longue période de sa vie, Amy Winehouse s'est battue contre l'addiction pendant des années avant qu'elle n'ait finalement raison d'elle. Si c'est une intoxication à l'alcool qui a causé sa mort le 23 juillet 2011, ce sont cependant de multiples causes qui ont abouti à cette conclusion tragique. La chanteuse, comme l'a souligné son frère au Guardian, "souffrait gravement de boulimie". Et selon lui, "ça l'a affaiblie. Si elle n'avait pas eu de troubles alimentaires, elle aurait été plus en forme, plus forte sur le plan physique". En plus d'alcoolisme et d'addiction à diverses drogues, Amy Winehouse souffrait donc de troubles du comportement alimentaire et de troubles mentaux, notamment d'anxiété. A ces maladies est venue s'ajouter la célébrité et tout ce qu'elle entraîne : pression publique, invasion de la vie privée, paparazzi omniprésents... Amy Winehouse a dû se battre contre des ennemis multiples en plus du combat permanent contre elle-même qu'elle était forcée de mener. Sa mort reste le symptôme d'une société où certains problèmes invisibles liés à un mal-être inhérent sont encore trop largement ignorés ou sous-estimés.

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