Au Mali, 500 jours de détention pour Olivier Dubois
Capture réalisée le 13 mars 2022 à partir d'une vidéo non authentifiée et de source inconnue, montrant le journaliste français Olivier Dubois, retenu en otage par un groupe djihadiste (le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, GSIM) depuis le 8 avril 2021. Le prisonnier délivrait alors un message à ses proches, et au gouvernement français.
Dimanche marque le 500e jour de captivité pour le journaliste français Olivier Dubois, enlevé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans en avril 2021 à Gao, au Mali. À Paris, les autorités assurent maintenir leurs efforts pour obtenir sa libération, alors que les derniers soldats français ont quitté le territoire malien le 15 août.
Cela fait 500 jours, dimanche 21 août, qu’Olivier Dubois est retenu en otage dans le désert sahélien. Le correspondant de Libération, du Point et de Jeune Afrique avait enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alors qu’il avait rendez-vous pour un entretien avec un responsable jihadiste. Aujourd'hui, ses proches appellent à rester mobiliser.
La dernière "preuve de vie" du journaliste date d'une vidéo d'un peu plus d'une minute diffusée en mars. Olivier Dubois y remercie sa famille qui s'adresse à lui à travers des messages radio. "Tous les mois, ils sont une bouffée d’air frais et d’espoir", assurait-il. Chaque 8 du mois, plusieurs médias, dont France 24, diffusent en effet un message en soutien à l'otage. "Depuis cette vidéo, nous n'avons plus de nouvelles", déplore Célia D'Almeida, porte-parole du comité de soutien d'Olivier Dubois.
Manifestation en ligne
Tout le week-end, pour marquer ce sombre anniversaire et appeler à la mobilisation pour obtenir sa libération, les proches d'Olivier Dubois - famille, amis, collègues- diffusent un message sur les réseaux sociaux.
Dimanche, sa famille appelle aussi à une "manifestation en ligne". Chacun est invité à s'adresser virtuellement au président de la République, de 10 heures à 18 h 30, pour réclamer la libération du journaliste.
"Il faut continuer à se mobiliser. Certaines mairies ont exprimé leur soutien, on en parle dans les médias...", salue Célia D'Almeida. "C'est comme cela que nous pouvons le garder présent dans la tête de ceux qui peuvent faire quelque chose pour l'aider concrètement."
Inquiétudes après le retrait de Barkhane
L'inquiétude autour du sort d'Olivier Dubois s'est encore renforcée depuis l'annonce du départ des troupes françaises de la mission Barkhane et la dégradation des relations entre Paris et Bamako. "Le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer Olivier Dubois", a assuré devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas. Et d'insister : "Tous les efforts sont déployés pour obtenir sa libération."