Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : la mère de Rachid Kassim, commanditaire présumé, demande à ne pas témoigner
Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : la mère de Rachid Kassim, commanditaire présumé, demande à ne pas témoigner
Cette femme, habitante de Saint-Etienne (Loire) a été convoquée à l'audience, au cours des quatre semaines. Dans une longue lettre que franceinfo a pu consulter, elle a fait la demande de ne pas venir témoigner.
Porté disparu en Irak en, il est l'instigateur présumé de l'assassinat du père Jacques Hamel. Le procès de l'attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, en juillet 2016, s'est ouvert lundi 14 février à Paris.
Les deux auteurs du meurtre du prêtre onit été abattus par la police : quatre hommes de leur entourage sont jugés pour "association de malfaiteurs terroriste", pour laquelle Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle. Pourtant trois seulement sont présents : l'un des grands absents du procès est le djihadiste Rachid Kassim, l'instigateur présumé de l'attaque, présumé mort en Irak en 2017.
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Sa mère, qui vit à Saint-Etienne dans la Loire, a été convoquée à l'audience, au cours des quatre semaines d'audience. Mais elle ne viendra pas : dans une longue lettre que franceinfo a pu consulter, elle en fait la demande à la cour, qui a accepté.
"Je suis bouleversée"
Dans ces cinq pages manuscrites à l'encre bleue, adressée au président de la cour d'assises, elle écris : "Je vous assure que je ne peux pas prendre la parole devant la cour pour parler de cet individu". "Cet individu" : voici comment elle désigne son fils, accusé d'être le commanditaire de l'attentat à Saint-Étienne-du-Rouvray, et qui apparaît dans plusieurs dossiers de terrorisme en France.
"Des choses horribles, impardonnables, écrit sa mère. Pour moi, cet enfant n'est plus mon fils et il est mort. Je suis bouleversée, je ne dors plus, je ne mange plus" poursuit-elle.
La Stéphanoise mentionne ensuite ces maladies comme de l'hypertension, du diabète, "un abcès qui peut se réveiller". "Le cauchemar recommence. J'ai l'impression de me noyer sans cesse à chaque convocation de la police et de la justice. J'ai peur d'être de nouveau anéantie". Ce sont là ses derniers mots avant une étroite signature.
Le 26 juillet 2016, deux terroristes de 19 ans faisaient irruption dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en pleine messe. Ils y ont égorgé le père Hamel, avant d'être abattus par les forces spéciales.