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Sports

Athlétisme : Kevin Mayer abandonne à San Diego un décathlon de qualification olympique

La star française de l'athlétisme Kevin Mayer a abandonné jeudi le décathlon de San Diego (Californie, États-Unis) où il voulait se qualifier pour l'objectif d'une vie. Gêné aux adducteurs, l'athlète de 32 ans n'est cependant "pas inquiet" pour les Jeux olympiques. C'est un nouveau coup de frein pour l'objectif olympique de Kevin Mayer. Touché au "grand adducteur côté droit" selon son propre diagnostic, le Français âgé de 32 ans a abandonné, jeudi 21 mars, le décathlon de San Diego (Californie, États-Unis) où il voulait se qualifier pour l'objectif d'une vie. La qualification pour les Jeux (8 460 points) ne devrait être qu'une formalité pour le recordman du monde de la discipline (9 126 points en 2018). Mais après son abandon aux Mondiaux de Budapest l'été dernier, Kevin Mayer n'a pas terminé un décathlon depuis son titre mondial à Eugene (Oregon, États-Unis) en juillet 2022, et doit absolument valider les minima avant le 30 juin. Ce ne sera finalement pas à San Diego, où le double vice-champion olympique a de nouveau été lâché par son corps. "Il avait plus de choses à perdre qu'à gagner. Il va se soigner rapidement et repartir sur un nouveau décathlon", a assuré le patron de l'équipe de France Romain Barras, justifiant la prudence de Mayer. "Contracture de fatigue" Après une première alerte dans la matinée au genou gauche lors de l'échauffement à la longueur, c'est finalement une gêne au grand adducteur côté droit contractée après son arrivée aux États-Unis le 5 mars qui l'a empêché de passer une barre à la hauteur. Mayer, bandé à la cuisse droite, après deux courses d'élan mal assurées, et un conciliabule avec son entourage, a préféré dire stop. Malgré cette "contracture de fatigue" qu'il espère faire partir "en dix jours", "Kéké" garde une confiance totale pour les Jeux de Paris. "Je ne suis pas inquiet pour me qualifier. C'est le décathlon, on est tous 'pétés' (blessés) (...) Je suis devenu mon propre coach, mon propre préparateur physique, je suis un peu mon préparateur mental aussi, il faut que j'apprenne à être plus indulgent avec moi-même", a-t-il expliqué aux quelques médias français présents sur place, avec un sourire vite retrouvé. "Je me vois complètement dans un Stade de France rempli le jour J, ne vous en faites pas. (La qualification) c'est le plus petit de mes problèmes. Le jour où je serai sur la piste du Stade de France, je peux vous dire que ce sera un 'plaiz' (plaisir) énorme." "Les Jeux en tête depuis deux ans" À San Diego, dans un stade quasi désert pour un meeting universitaire à l'organisation brinquebalante, qui fait le charme de l'athlétisme, le double champion du monde du décathlon avait attaqué de manière correcte sa journée sur 100 m en 10 sec 75, sa "meilleure rentrée". Il avait ensuite connu une première alerte lors de l'échauffement de la longueur, avec une légère torsion au genou gauche à cause de la perte de pointes situées sous sa chaussure. Frustré par sa marque de 7,07 m, il s'est montré brillant au lancer du poids, expédié à 16,10 m (d'après la marque officielle, malgré l'annonce de la juge de 16,12 m entendue par toute l'assistance) d'un cri libérateur, pour son meilleur jet depuis trois ans. "Je sais que j'ai les Jeux en tête depuis deux ans, et que le jour des Jeux, j'aurai les jambes en feu. Je peux pas demander à mon cerveau de faire pareil pour des minima", a-t-il tenu à rassurer une nouvelle fois. Après avoir renoncé à un décathlon en Australie en décembre et l'abandon à San Diego, "Kéké" devrait aller chercher son ticket olympique en Europe au printemps. Kevin Mayer a pris l'habitude des qualifications olympiques pressées par le temps comme en 2012 (obtenue début juillet un mois avant les JO après trois abandons) et en 2016 (obtenue fin mai). Avec AFP

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