Assassinat du père Hamel : ouverture du procès, les proches réclament justice
La cour d'assises spéciale de Paris se penche depuis lundi 14 février sur la journée du 26 juillet 2016, au cours de laquelle le père Jacques Hamel a été tué dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Trois présumés complices sont dans le box des accusés.
Roseline Hamel, la sœur du père Jacques Hamel, a tenu à être présente pour porter la mémoire de son frère, et faire face aux accusés. "Étrangement, je ne me sens pas mal à l'aise. Je suis même heureuse de confronter, d'échanger leurs regards. Je n'attends pas d'excuse, s'ils prononcent quelques mots, ils seront acceptés de tout cœur", a-t-elle confié, lundi 14 février. Le 26 juillet 2016, dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), deux terroristes faisaient irruption en pleine messe. Ils y ont égorgé le père Hamel, avant d'être abattus par les forces spéciales.
De nombreux absents
"Que ceux qui sont responsables, s'ils peuvent demander pardon, je pense qu'on aura gagné notre journée", confie Guy Coponet, qui a reçu plusieurs coups de couteau durant l'attaque. Pour le moment, les accusés ne s'excusent pas et rejettent les charges. Le procès comptera toutefois de nombreux absents. Certains enquêteurs ont refusé de témoigner, les deux assaillants sont morts, et le cerveau des attentats aurait été tué par un drone en Irak. Le procès devra établir la nature des liens entre la cellule terroriste et les trois accusés. Ils encourent 30 ans de prison.