Antiterrorisme : l’évolution des techniques d’intervention de la BRI
Protégés derrière d’imposants boucliers, des membres de la BRI avancent centimètres par centimètres dans des couloirs étroits. Au milieu des obstacles, la progression est difficile et dangereuse. Il s’agit seulement d’un exercice, mais tout est fait pour pousser le réalisme à son maximum. "On joue en fait l’ensemble de la chaîne, l’intervention qui se passe bien, mais aussi qui se passe mal, pour qu’on ait cet entraînement sur les questions de médicalisation, et l’utilisation de tous nos moyens", explique Simon Riodet, commissaire divisionnaire, chef de la BRI.
Un choc qui a tout remis en question
Au cœur du Palais de justice de Paris, chaque jour, les hommes de la BRI s’entraînent dans leurs anciens bureaux, sous les combles, au dernier étage du 36, quai des Orfèvres. Les locaux sont désormais vides et en travaux, à quelques mètres de la Cour d’assises, où se déroule le procès des attentats du 13-Novembre. Des attentats qu’aucun d’eux n’a oubliés. Le choc leur a fait tout remettre en question : niveau d’équipement insuffisant face aux armes de guerre, effectifs et rapidité de réaction.