RAID : le parcours du combattant pour devenir négociateur

Lundi 20 décembre, un homme a pris en otages deux femmes dans une quincaillerie parisienne. Pendant dix-sept heures, des négociateurs de la brigade de recherche et d’intervention, au sein de la BRI ou du GIGN, ont tenté de le raisonner. Immersion au cœur du RAID, auprès de candidats en formation.  Un forcené armé et retranché chez lui : ce n’est qu’un exercice, mais le scénario est inspiré de faits réels. Le négociateur doit s’approcher de l’homme et entrer en contact avec lui. Une épreuve compliquée, par laquelle doivent passer les futurs négociateurs du RAID. Ils sont six hommes et une femme à passer ces examens pendant une semaine. Mais sur les sept candidats, le patron du RAID n’en retiendra qu’un ou deux.   "Une bonne capacité d’écoute et de l’empathie" Tests écrits, psychologiques, mises en situation en pleine nature… Les épreuves ont notamment pour but de voir quelle approche les candidats adoptent au contact de malfaiteurs. "C’est compliqué parce qu’on n’a pas de base technique, on doit tout faire avec notre vécu", détaille Sophie, candidate. Plus tard, des exercices en tandem sont organisés, les négociateurs étant souvent amenés à travailler à deux. Les atouts recherchés ? "Une bonne capacité d’écoute, de l’empathie, c’est évidemment ce qu’on recherche. Une certaine douceur de voix, un calme naturel, pas de stress", énumère Mehdi, négociateur.