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Arts et People

AFFAIRES OUBLIÉES. L'affaire Inass Touloub, cette "petite martyre" abandonnée sur l'A10

Découverte le 11 août 1987 sur le bord de l'autoroute A10, la petite Inass Touloub est tombée dans l'oubli pendant plus de 30 ans avant que l'ADN ne permette d'identifier ses bourreaux. Closer revient sur cette affaire hors norme. 11 août 1987. Sur le bord de l'autoroute A10, non loin de la ville de Blois, dans le Loir-et-Cher, deux agents de la société Cofiroute font une découverte macabre. Dans un fossé gît le corps sans vie d'une petite fille de 4 ans. Mutilé, il présente de nombreuses marques de violence, dont des traces de coups, de brûlures et de morsures. Une enquête est aussitôt ouverte, mais les nombreux dispositifs mis en place ne permettent pas d'identifier la jeune victime. Bientôt, les médias la surnomment "la petite martyre de l'A10". Son corps est inhumé dans le cimetière communal de Suèvres, et la petite fille, abandonnée de tous, tombe dans l'oubli... Jusqu'à l'année 2017. Trois décennies et autant de fausses pistes après la découverte de "la petite martyre de l'A10", un homme d'une trentaine d'années est interpellé dans le Val-de-Marne, pour un délit mineur. Son ADN est intégré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé en 1998, qui révèle que l'homme est en fait le frère cadet de la petite inconnue. Les enquêteurs découvrent enfin l'identité de la fillette. Il s'agit d'Inass Touloub, née à Casablanca au Maroc le 3 juillet 1983. Le 12 juin 2018, ses parents, Ahmed Touloub et Halima El Bakhti, sont arrêtés. Ils sont mis en examen pour meurtre, violences habituelles sur mineur de 15 ans et recel de cadavre. Le procès toujours en attente Désormais âgée de plus de 65 ans, la mère d'Inass nie toute implication dans le meurtre. Son père, lui, rejette la faute sur son ex-femme. Il affirme que celle-ci aurait poussé Inass dans les escaliers, et qu'il n'aurait fait "que" déposer son corps sur le bord de l'autoroute A10. D'abord placés en détention provisoire, Ahmed Touloub et Halima El Bakhti sont respectivement sortis de prison en juin 2019 et août 2020. "Ce n'est pas une libération mais une assignation à résidence avec surveillance électronique (ARSE), liée à son état de santé et la capacité de l'un de ses fils de l'héberger chez lui", déclarait le procureur de Blois lors de la libération de la mère de la victime, en 2020. Les deux accusés sont aujourd'hui dans l'attente d'un procès. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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