Affaire Troadec : le quadruple meurtre insoutenable d'une famille devant la cour d'assises
Le procès de Hubert Caouissin s'ouvre ce 22 juin à Nantes pour décider du sort de cet homme accusé d'avoir tué et démembré quatre membres de sa famille, le tout sur fond de chasse aux trésors.
L'histoire a démarré le 16 février 2017 à Orvault, en Loire-Atlantique, et c'est en juillet 2021 à Nantes qu'elle pourrait se terminer. Des années après les faits, l'affaire Troadec est en passe de trouver une conclusion avec l'ouverture ce 22 juin du procès du principal accusé, Hubert Caouissin, qui va revenir pendant 3 semaines sur le quadruple meurtre de la famille Troadec. La cour d'assises de Loire-Atlantique va juger cet homme qui a reconnu en mars 2017 avoir frappé son beau-frère à mort ainsi que tout le reste de sa famille : sa belle-sœur, son neveu et sa nièce. La raison de ce massacre ? Un supposé trésor de famille que les Troadec auraient trouvé sans le partager avec Hubert Caouissin, sa femme Lydie Troadec, et leur fils.
D'après une légende familiale, le père de Lydie et Pascal Troadec aurait trouvé un trésor à Brest, trésor qui aurait fini - selon Hubert Caouissin et Lydie Troadec - entre les mains de Pascal Troadec. De cette histoire sont nées une haine et une jalousie profondes envers les Troadec, qui a poussé Hubert Caouissin à aller les espionner à leur domicile à Orvault, près de Nantes, à plus de 600km de Pont-de-Buis-lès-Quimerch où il résidait avec sa femme et son fils. Une visite qui s'est ensuite soldée, selon les paroles du meurtrier présumé, par une bagarre lors de laquelle Hubert Caouissin a tué Pascal Troadec (49 ans) avec un pied-de-biche avant de tuer le reste de la famille, Brigitte (49 ans), Sébastien (21 ans) et Charlotte (18 ans).
La préméditation n'a pas pu être prouvée
Les corps des quatre victimes ont été retrouvés démembrés et dispersés sur un terrain détenu par Hubert Caouissin, dont l'histoire va désormais être racontée aux juges et jurés du procès tant attendu par les proches des victimes. Malgré les aveux du meurtrier présumé, l'enquête n'a pu prouver de préméditation dans ses gestes et c'est donc pour meurtre précédé de meurtres qu'il sera jugé, et non pas pour assassinats. Par ailleurs la peine de réclusion à perpétuité à laquelle il est exposé pourrait être remise en question par les bilans des experts psychiatres qui se sont penchés sur son cas. Altération du discernement et délires paranoïaques obsessionnels viendront jouer un rôle crucial dans la peine encourrue par Hubert Caouissin.
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