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Insolite et Faits divers

Affaire Péchier : l'avocat de l'anesthésiste n'est pas surpris par l'annonce des nouveaux cas et déplore la durée de l'enquête

La justice soupçonne Frédéric Péchier de nouveaux cas d’empoisonnements de patients. L'ex-anesthésiste de Besançon est déjà mis en examen à Besançon pour 24 empoisonnements qu'il a toujours niés. "Je ne suis pas surpris par le fait qu'on nous annonce de nouveaux cas", annonce mardi  sur franceinfo Randall Schwerdorffer, l'avocat de Frédéric Péchier. Le médecin anesthésiste, déjà mis en examen à Besançon pour 24 empoisonnements qu'il a toujours niés, est soupçonné de huit nouveaux cas d'empoisonnement potentiels de patients à Besançon, dont quatre mortels, a annoncé mardi le procureur de la République Etienne Manteaux. L'avocat attendait du procureur "qu'il nous explique l'avancée de l'enquête en termes de preuves contre le docteur Péchier et ça n'a pas été le cas de cette conférence de presse." Randall Schwerdorffer déplore la durée de l'enquête : "Ça fait six ans que l'enquête dure et ça fait six ans qu'on pose la même question : 'Quelles sont les preuves que vous avez ?' Ce qui est quand même élémentaire dans une affaire pénale. C'est toute la difficulté de ce dossier." Autre point que dénonce Randall Schwerdorffer, le temps passé sans que son client ne soit entendu par la justice, "cela fait bientôt près de 1 200 jours". "L'enquête se fait sans lui. Ce qu'il a à dire n'intéresse personne, ce qui est assez terrible." Selon lui, du temps a également été perdu dans ce dossier : "deux années", d'après l'avocat "parce qu'on a été trop vite au départ, tellement pressé de démontrer sa culpabilité et en réalité le dossier s'enlise parce que maintenant on va arriver à six ans." Randall Schwerdorffer annonce qu'une demande "pour qu'il soit entendue" a déjà été faite. Selon lui, son client vit très mal la situation : "Il est libre. Il n'a jamais été détenu mais c'est pire que s'il était incarcéré puisqu'il n'a pas le droit de travailler depuis six ans, il n'a pas le droit de vivre avec sa famille depuis des années, il n'a pas le droit de vivre à Besançon, on lui a tout pris." L'avocat explique qu'il va "saisir la justice incessamment sous peu" pour que son client "puisse retrouver une vie sociale et professionnelle en adéquation avec ses diplômes." "Qu'on fasse toutes les investigations, très bien, mais qu'on le laisse vivre", conclut-il.

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