Affaire Omar Raddad : la justice rejette la deuxième requête en révision de l'ancien jardinier, condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal
Il avait été condamné il y a 28 ans pour le meurtre de Ghislaine Marchal, avant d'être gracié, mais pas innocenté, en 1996.
La deuxième requête en révision de l'ex-jardinier marocain Omar Raddad a été rejetée jeudi 13 octobre par la Cour de révision et de rééxamen, a appris franceinfo auprès des avocats des différentes parties. Omar Raddad avait été condamné il y a 28 ans pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991. Il avait été gracié en 1996 mais pas innocenté.
La commission d'instruction de la Cour de révision a déclaré la requête irrecevable, selon l'avocat de la famille de Ghislaine Marchal à franceinfo. La famille indique dans un communiqué qu'elle "souhaite que cette décision mette un terme définitif à une affaire douloureusement vécue par elle". "La famille regrette que cette affaire fasse l’objet depuis trente ans d’une agitation médiatique, attisée par certains en recherche de notoriété."
De son côté, l'avocate d'Omar Raddad, maître Sylvie Noachovitch, affirme à franceinfo qu'elle saisira prochainement la Cour européenne des droits de l'Homme. "Je ne lâcherai jamais Omar Raddad, c'est une des plus grandes erreurs judiciaires du 21e siècle", a-t-elle déclaré à l'issue de la décision rendue à huis clos. "La Commission a considéré qu'au motif qu'il y a peut-être eu de la pollution des ADN considère que ces ADN ne peuvent pas être datés. Nous sommes scandalisés par cette décision qui ne respecte pas la loi de 2014 qui permet la révision en cas de simple doute !"
En septembre dernier, Sylvie Noachovitch avait demandé un supplément d'information pour l'expertise des quatre ADN masculins retrouvés sur des scellés de la scène de crime en 2015, et qui, selon elle, "démontrent avec évidence qu'Omar Raddad est innocent". L'avocat général s'était prononcé favorablement à une étude de faisabilité de ces expertises et la partie civile ne s'y était pas opposée.
L'avocate d'Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, affirme à franceinfo qu'elle va de son côté saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.