Affaire Grégory : les douloureuses confidences du pompier qui a découvert le corps
Auprès de Paris Match, ce jeudi 19 août, un ancien pompier du nom de Jean-Paul Moulin se souvient du jour où le corps du petit Grégory Villemin a été retrouvé.
Un jour qui a changé sa vie. Le 16 octobre 1984, Jean-Paul Moulin retrouve le corps du petit Grégory Villemin dans la Vologne, dans le département des Vosges, porté disparu depuis plusieurs heures. Il est lui-même chargé d'annoncer la terrible nouvelle aux parents de l'enfant, Christine et Jean-Marie Villemin. Rien n'aurait pu lui prédire que sa journée allait prendre un tournant aussi tragique, comme il le fait savoir au magazine Paris Match, en kiosques ce jeudi 19 août. "C'était une belle journée d'octobre", se rappelle cet ancien pompier volontaire. "On a cueilli les pommes jusqu'à 17 heures, je pense. À quelques minutes près, on aurait peut-être pu voir passer le ravisseur." Car c'est autour de cette heure-ci que le garçon a été enlevé.
Plus tard, il est interpellé par ses collègues pompiers qui lui annoncent la disparition de Grégory Villemin. Le maire de l'époque, André Claudel, l'encourage ensuite à se rendre à Docelles. "Le gamin est peut-être dans la Vologne", lui lance-t-il. Il s'exécute, bien qu'il avoue avoir été sceptique, aux côtés de trois autres pompiers. Arrivés aux "vannes", retenue d'eau à l'entrée de Docelles, les pompiers se garent et amorcent leurs recherches. Lorsqu'il éclaire la rivière en pleine nuit, Jean-Paul Moulin tombe sur une vision d'horreur. "Un truc qui ressemblait aux sacs poubelle bleus de l'époque", raconte-t-il, "en fait, c'était l'anorak de l'enfant, qui était gorgé et gonflé d'eau." Le corps de Grégory Villemin a été découvert aux alentours de 21 heures.
Jean-Paul Moulin marqué par la mort de Grégory Villemin
Le corps de Grégory Villemin a été amené à la caserne de Docelles. Jean-Paul Moulin a été l'un des seuls à le voir de près, aux côtés du capitaine Sesmat, du procureur et d'un docteur. "On a ouvert la couverture. C'est là qu'on l'a enfin vu vraiment." Il décrit un cadavre "saucissonné par les cordes, aux pieds, aux mollets, aux jambes, aux bras, plus une autour de la tête."Grégory Villemin "avait le teint blanc (...) et surtout les yeux grands ouverts." Jean-Paul Moulin l'admet : "ça m'a marqué à jamais. Quand j'y repense, j'ai la moustache qui frise."
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