Adèle Haenel : coup dur juridique pour l'actrice, figure du mouvement #MeToo
Selon les informations du quotidien Le Parisien, Adèle Haenel vient de faire face à une déconvenue après avoir porté plainte contre Christophe Ruggia.
Une première bataille remportée pour Christophe Ruggia. Le 14 janvier 2020, le réalisateur a été arrêté à son domicile dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Il a été mis en examen pour "agressions sexuelles sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité." Répercussions d'un témoignage d'Adèle Haenel, une onde de choc pour la chronique, proféré au mois de novembre 2019. Si, dans un premier temps, l'actrice a affirmé ne pas vouloir saisir la justice, elle a finalement porté plainte pour agressions sexuelles plusieurs semaines après être sortie du silence.
Mais selon les informations du quotidien Le Parisien, la star du Portrait de la jeune fille en feu, devenue figure de proue du mouvement #MeToo en France, vient de faire face à un coup dur. En effet, le 30 septembre 2021, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a validé l'annulation de l'interpellation et de la garde à vue de Christophe Ruggia. Décision "qui n'est pas que symbolique" selon ses avocats, Maître Fanny Colin, Orly Rezlan et Jean-Pierre Versini-Campinchi. Pour eux, la médiatisation de l'affaire a contribué au traitement qui a été réservé à leur client. De quoi pousser la justice à trancher en sa faveur. "Non seulement nous avions expliqué qu'il se tenait à la disposition de la justice, mais il avait été géolocalisé chez lui, n'a contacté aucun acteur du dossier et tous les éléements étaient déjà sur la place publique depuis des semaines", se sont insurgés les conseils. Le témoignage militant d'Adèle Haenel n'aurait pas aidé.
Adèle Haenel s'en était prise au système judiciaire
Car en annonçant qu'elle ne souhaitait pas porter plainte lors d'une interview avec Mediapart, la comédienne a souligné une violence systémique au sein du corps judiciaire. Violence réservée aux femmes victimes de harcèlement ou d'agressions sexuelles. "La justice s'est sentie attaquée et s'est éloignée de ses principes", ont ajouté les avocats de Christophe Ruggia. Le cinéaste de 56 ans a, dans le cadre de l'enquête, fait l'objet d'une expertise psychiatrique.
Celle-ci a soulevé "l'absence de profil pédophile." Du côté des avocats d'Adèle Haenel, la sérénité est au rendez-vous. "Depuis le début, ses conseils se placent uniquement sur le terrain de la critique de la procédure", ont témoigné Maîtres Yann Le Bras et Anouck Michelin. "Il va maintenant être temps qu'il s'explique sur les éléments objectifs réunis contre lui." Le ton est donné.
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