"Zemmour n'arrive pas à tuer Eric" : les gros doutes des amis proches du candidat présumé après son dérapage
Le dernier dérapage d'Eric Zemmour à Marseille a cristallisé les inquiétudes de son clan. Certains proches du probable candidat estiment que la mue du polémiste en candidat à la présidentielle n'est pas encore achevée.
Eric Zemmour est-il à un doigt d'abandonner son projet présidentiel ? A quelques jours d'annoncer officiellement sa candidature, si l'on en croit les dernières informations, l'ancien polémiste de CNews inquiète son camp. La raison ? Son dernier dérapage, à Marseille. En visite dans la cité phocéenne, il a répondu au doigt d'honneur que venez de lui faire une faire... par un autre doigt d'honneur. "Et bien profond", a-t-il ajouté, selon un photographe de l'AFP qui a capturé ce moment. "Madame, ce n'était pas le lieu d'un débat comme je les aime, le temps m'était compté. J'ai donc usé du seul langage que vous et vos camarades 'antifas' comprenez immédiatement : le vôtre, réagissait Eric Zemmour quelques heures plus tard sur son compte Twitter. Toutefois, vous imiter était fort inélégant, j'en conviens bien volontiers."
Pour le camp du probable candidat, ce dernier dérapage est celui de trop. "Zemmour n'arrive pas à tuer Eric", juge l'un de ses amis auprès du Parisien, qui trouve que le probable candidat a "encore un temps d'imprécateur". Selon lui, l'ex-polémiste "est parti de CNews mais continue à faire du CNews" : "Il faut qu'il soit plus pondéré, plus calme, plus solennel, qu'il ait le verbe plus rare". Dans le clan Zemmour, ce doigt d'honneur est la goutte d'eau, après son passage très remarqué au salon de l'armement, ses interviews critiquées et sa venue devant le Bataclan, pour l'anniversaire des attentats. Pour son entourage, l'inquiétude est grande. "Il faut qu'il passe urgemment à l'étape suivante, ne pas se contenter d'être un débutant. Sa radicalité, c'est bon, on sait. Pas besoin d'en rajouter", estime un proche, toujours auprès du Parisien.
Eric Zemmour "a-t-il quelqu'un d'autre que des gamins de 25 ans ?"
Pour acquérir une dimension politique, et présidentiable, Eric Zemmour doit, selon ce proche, surprendre "positivement en parlant économie, social, institutions..." : "Quand une campagne stagne, il faut une bonne structure pour encaisser et il ne l'a pas". Robert Ménard, soutient du probable candidat, est aussi alarmiste. "Ce n'est pas parce que vous êtes plus intelligent, plus cultivé que vous faites un bon président. Il faut de l'attention, de la bienveillance, décrit le maire Rassemblement national de Béziers. Fallait-il aller à Marseille ? Je n'en suis pas sûr. Il y a une France des oubliés où il serait mieux accueilli..." Inquiets à l'approche de l'échéance, certains enragent même de la présence de Sarah Knafo, la conseillère de Zemmour, enceinte selon nos informations. "A-t-il quelqu'un d'autre que des gamins de 25 ans ?, se demande Robert Ménard. La politique, c'est quelque chose de sérieux."
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