VRAI ou FAKE. Instagram représente-il un danger pour les jeunes ?
Début octobre, devant le Congrès américain, une ancienne salariée de Facebook, Frances Haugen, accuse le groupe de cacher l'impact négatif d'Instagram sur les adolescents. Ses accusations sont basées sur des fuites de documents internes dont des dirigeants du réseau social tirent d'autres conclusions. "C'est une étude qui a été faite sur des jeunes femmes qui éprouvaient une forme de mal-être. Sur douze critères, onze des points montrent qu'Instagram améliore leur vie sociale", assure Laurent Solly, le PDG de Facebook France, interrogé sur franceinfo.
Des études pas assez précises
Pour se défendre, Facebook a rendu publiques deux études internes. La première s'intéresse aux utilisateurs traversant une période difficile. Instagram a plutôt un effet positif sur les sentiments de tristesse, de solitude ou d'anxiété. Cependant, pour les adolescentes qui souffraient déjà d'une mauvaise image de leur corps, Instagram a aggravé le problème dans un cas sur trois. La deuxième étude se focalise sur la santé mentale des adolescents. Elle indique que les jeunes en difficulté ont le sentiment qu'Instagram empire les choses. En conclusion, Facebook minimise la portée de ses propres enquêtes. Frances Haugen s'appuie sur son expérience au sein de son entreprise et sur les milliers de documents qu'elle a emportés avec elle en démissionnant.