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Violences sexuelles au sein de l'Église : "Une douloureuse vérité"

À la une de la presse, ce mardi 8 novembre, la mise en cause, en France, de onze évêques ou anciens évêques devant la justice civile où la justice de l'Église, pour des affaires de violences sexuelles. Trois déclarations qui provoquent la polémique. Et l'origine de l’expression "copains comme cochons". Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook… A la Une de la presse, l’annonce, hier, de la mise en cause, en France, de onze évêques ou anciens évêque devant la justice civile ou la justice de l'Église, pour des affaires de violences sexuelles. Réunie à Lourdes depuis la semaine dernière, la Conférence des évêques de France cherche à établir plus de transparence sur les affaires de violences sexuelles au sein de l’Eglise, et c’est dans ce cadre qu’ont été exposés les 11 clercs mis en cause. Une «douloureuse vérité», pour La Croix, qui exprime sa «sidération» face à «la crise sans fin (traversée par) l’Église de France», un an après le rapport accablant rédigé par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. «Qu’on ne vienne plus remettre en cause le caractère systémique des abus: nous en avons la démonstration sous les yeux», regrette le journal chrétien, qui se demande s’il sera «possible, un jour, d’éprouver, par-delà le sentiment de trahison, une forme de reconnaissance envers ceux qui, au sein de l’épiscopat, accomplissent ce pénible travail de lucidité». Le Figaro indique que parmi les mis en cause, se trouve le cardinal Jean-Pierre Ricard, figure du catholicisme français, qui a notamment participé à l’élection du pape François en 2013, et qui a reconnu s’être «conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans, il y a 35 ans», alors qu’il était prêtre dans le diocèse de Marseille. Aux Etats-Unis, les électeurs votent aujourd’hui aux élections de mi-mandat - des électeurs que le tout nouveau patron de Twitter, Elon Musk a appelés à voter en faveur des républicains. D’après Politico, le milliardaire a justifié son choix pas la nécessité d’équilibrer les pouvoirs: «Le partage du pouvoir limite les pires excès, donc je recommande de voter pour un Congrès républicain, étant donné que la présidence est démocrate», a déclaré le patron de Twitter sur son propre réseau social, après avoir promis que celui-ci demeurerait politiquement neutre. Ces propos laissent le Frankfurter Allgemeine Zeitung passablement dubitatif. «Elon Musk ist ein Irrlicht»: «Elon Musk est un feu follet», écrit le journal, photo du patron de Tesla en costume de gladiateur, en compagnie de sa mère déguisée en Cruella, à l’appui. Le quotidien allemand soupçonne Elon Musk de ne pas avoir de «modèle économique pour Twitter», mais d’avoir peut-être, en revanche, «un projet politique». Le journal fustige, en tout cas, son discours sur la soi-disant nécessité de partager le pouvoir entre les démocrates et les partisans d’un candidat, Donald Trump, qui a « déjà tenté un coup d'État en prenant d'assaut le Capitole». «Tout cela n'a rien à voir avec la séparation des pouvoirs et les règles démocratiques», assène le journal, qui dit attendre de voir «si Elon Musk (se mettra au) service de Trump, avec Twitter». Autre sortie remarquée sur ces mid-terms américaines, la déclaration, hier, d’Evguéni Prigojine, le dirigeant du groupe paramilitaire russe Wagner. L’homme d'affaires proche du Kremlin a admis des «ingérences» dans les élections passées, et enfoncé le clou, en assurant «continuer à le faire». Des propos sans surprise, selon The Guardian, qui explique que cette provocation a surtout pour but de créer «la méfiance vis-à-vis de la santé des institutions démocratiques». «En disant qu’il continue d’interférer dans les élections américaines, Prigojine essaie d’instiller l’idée que leurs résultats ne sont pas fiables» - un discours qui a infusé, on le sait, une bonne partie du camp conservateur aux Etats-Unis. D’une provocation à l’autre. En Pologne, le patron du PiS, le parti au pouvoir, a provoqué l’émoi, le week-end dernier, après avoir accusé les femmes d’être responsables du faible taux de natalité. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, toujours, rapporte que Jaroslaw Kaczynski était interrogé sur le plongeon du taux de natalité à 1,38 enfant par femme, quand il a répondu que «si rien ne change, si, jusqu’à l’âge de 25 ans, une jeune fille boit autant que ses contemporains, alors elle ne fera pas d’enfants», sous-entendant ainsi que le goût des Polonaises pour l’alcool serait la cause du problème et se payant même le luxe d’ajouter qu’un homme «a besoin de deux décennies pour tomber dans l’alcoolisme, alors qu’il suffit de deux ans pour une femme». Ces propos de comptoir ont aussitôt été dénoncés par l’opposition, d’après Gazeta Wyborcza, qui cite notamment une députée de la coalition citoyenne, estimant que Kaczynski «insultait toutes les femmes» en déclarant «qu’elles ne mettaient pas d’enfants au monde car elles picolent». Le quotidien polonais, enquête d’opinion à l’appui, avance, lui, d’autres explications, le fait que les Polonaises et les Polonais estiment, à 59 %, que le faible taux de natalité est dû au manque de stabilité financière et à l’incertitude quant à l’avenir, à la situation défavorable du marché du logement, 44 %, ou encore à l’insuffisance des aides de l’État, 23 %. On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Times, qui fait état d’une étude ma foi passionnante sur la vie en société… des cochons. Des chercheurs italiens ont en effet démontré que ces bestioles ont des stratégies de résolution des conflits extrêmement sophistiquées, comme par exemple lorsqu'un conflit intervient entre deux porcs:  un troisième porc apparaît alors pour aplanir les problèmes, arrondir les angles. Une fois calmés, la victime et l'agresseur, paraît-il, se réconcilient ensuite en se frottant le nez et en se couchant l'un à côté de l'autre - d’où l’expression, sans doute, copains comme cochons. Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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