Violences faites aux femmes : Valérie Bacot ne retournera pas en prison
Le procès de Valérie Bacot, 40 ans, se tenait vendredi 25 juin à la cour d'assises de Saône-et-Loire. Elle a été reconnue coupable d'avoir tué son mari, mais est sortie libre. Sa vie faite de viols et violences durant plus de 20 ans a profondément marque la cour.
Soutenue par ses avocates, Valérie Bacot tient à peine sur ses jambes, mais elle sort libre de la cour d'assises de Saône-et-Loire, vendredi 25 juin. "C'est un nouveau combat maintenant, pour toutes les autres femmes et toutes les maltraitances. Merci", a-t-elle déclaré, avant de se dire "vidée mentalement et physiquement." La mère de 40 ans est condamnée à quatre ans de prison, dont trois avec sursis pour le meurtre de son mari et bourreau. Ayant déjà passé une année en détention provisoire, elle ne retournera pas derrière les barreaux.
Applaudie par ses soutiens
À sa sortie du tribunal, elle a reçu une salve d'applaudissements de la part d'un comité de soutien et d'anonymes, venus saluer son combat. Pas d'acquittement comme demandé par la défense, mais la cour d'assises a entendu les 24 années de coups, de viols et de prostitution forcée, de la part d'un beau-père incestueux, devenu un mari tortionnaire. La présidente a parlé de "terreur" pour évoquer la vie de Valérie Bacot. "On a retenu des notions fondamentales tel que l'emprise, le syndrome de femme battue, et c'est tout ce que je souhaitais (...) on a fait un pas de géant", a déclaré Me Nathalie Tomasini.
La notion d'emprise a d'ailleurs été au cœur des débats durant le procès. "Ça va être de la violence qui va amener de la peur, qui va amener de l'angoisse, qui va amener un manque de confiance en soi, (…) beaucoup de choses qui font que petit à petit la femme descend un escalier jusqu'à une cave profonde où elle n'a plus de capacité d'action", détaille Marie Larue, de l'association Women Safe & Children.