news-details
Insolite et Faits divers

Procès de Valérie Bacot : son avocate réclame l'acquittement pour avoir tué son mari violent et proxénète

Les avocates de Valérie Bacot, cette femme qui a tué son mari violent et proxénète en 2016, ont réclamé, lors de son procès devant les assises de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), vendredi 24 juin, l'acquittement de l'accusée. "C'était elle ou lui", a justifié Me Janine Bonaggiunta durant l'audience. "Je ne vois pas aujourd'hui comment la société peut condamner Valérie Bacot", a ajouté Nathalie Tomasini à la sortie du tribunal. À 12 ans, la jeune fille avait été violée une première fois par Daniel Polette qui était alors l'amant de sa mère. Condamné et incarcéré en 1996, l'homme est pourtant autorisé, dès sa sortie de prison en 1997, à réintégrer le domicile familial. Quand elle tombe enceinte de lui à 17 ans, Valérie Bacot part s'installer avec "Dany", expliquant cette décision par le besoin d'offrir un "père" à son enfant qu'elle voulait garder. Durant son témoignage à la barre, elle a décrit comment son mari l'avait plusieurs fois menacée avec une arme, lui assurant que, "la prochaine fois, il ne la louperait pas". L'homme alcoolique et violent l'a prostituée pendant 14 ans à l'arrière de la 806 familiale, exigeant de son épouse qu'elle porte une oreillette afin de pouvoir entendre les "instructions" de son mari qui guidait la passe. Cinq ans de prison requis, dont quatre avec sursis Valérie Bacot, souvent surnommée "la nouvelle Jacqueline Sauvage", a finalement tué Daniel Polette le 13 mars 2016 d'une balle dans la nuque après plus de 24 ans de viols, violences et de prostitution contrainte. Le déclencheur fût la peur que sa fille Karline subisse le même sort, après que que son père lui a demandé "comment elle était sexuellement". "Je voudrais dire pardon à mes enfants pour ce que je leur ai fait endurer. Pardon à ses enfants à lui. Pardon à sa famille. A ses ex compagnes", a-t-elle dit à la barre. Le ministère public a demandé vendredi la clémence pour Valérie Bacot, qui encourt la perpétuité, et une condamnation sans réincarcération tenant compte du fait qu'elle avait été "une victime" de son mari, et soulignant que ses quatre enfants avaient "besoin" de l'accusée. Celle-ci a déjà effectué un an de détention provisoire d'octobre 2017 à octobre 2018.

You can share this post!