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Sports

Victoire amère de l'Allemagne et exploit japonais contre l'Espagne, la folle soirée du groupe E

COMPTE-RENDU L'Allemagne l'a emporté contre le Costa Rica (4-2) mais reste à la porte des huitièmes de finale du Mondial-2022 en raison de la performance du Japon, vainqueur renversant de l'Espagne (2-1). Les Japonais prennent la tête du groupe E au terme d'une soirée riche en rebondissements. Premiers du groupe F grâce à leur victoire contre le Canada, les Marocains devaient regarder d'un œil attentif ce dénouement du groupe E pour connaître leur prochain adversaire en 8es de finale. Et comme tous les amoureux de football devant Japon - Espagne et Allemagne - Costa Rica, ils ont dû passer par toutes les émotions. Et pour cause, le nom de son futur adversaire a changé pas moins de six fois durant la soirée et chacune des sélections qui s'affrontaient ce soir a, à un moment, tenu virtuellement la deuxième place du groupe. Mais à l'arrivée, c'est bien le Japon qui finit premier devant l'Espagne, son adversaire du soir (2-1). Ils affronteront respectivement la Croatie et le Maroc. L'Allemagne a terminé sur une victoire au goût amer puisqu'insuffisante pour se qualifier. Pour la deuxième Coupe du monde d'affilée, la Mannschaft ne verra pas les huitièmes de finale. Un dénouement improbable Le scénario est digne des plus grands manga. Le Japon qui bat successivement deux des trois derniers champions du monde en date (Espagne et Allemagne) et s'en va désormais défier le vice-champion en titre (Croatie) ! Un dénouement que peu auraient imaginé au tirage au sort, quand le duel entre l'Espagne et l'Allemagne était présenté comme le sommet des phases de poules.  Un instant, alors que le Costa Rica avait brièvement pris l'avantage sur l'Allemagne sur un but contre son camp de Manuel Neuer (2-1, 70e), l'inimaginable a même semblé pouvoir advenir. Durant trois minutes, jusqu'à l'égalisation de Havertz (2-2, 73e), Espagne et Allemagne étaient même virtuellement éliminées.  Les Allemands se sont finalement imposés 4 à 2 sur le Costa Rica, mais ce fut une victoire pour l'honneur. Ils savaient qu'ils n'avaient plus leur destin entre les mains dans ce match, pour prix de leur défaite inaugurale dans ce Mondial contre le Japon (2-1). C'est la deuxième fois consécutive que la Mannschaft, quadruple championne du monde, sort d'une Coupe du monde dès les phases de poules. Un échec d'autant plus cuisant qu'il intervient moins de deux ans avant l'Euro-2024, organisé... en Allemagne. L'Espagne décevante Dans l'autre match, les Japonais n'ont pas volé leur victoire sur l'Espagne (2-1), même si la décision arbitrale sur le deuxième but risque de faire parler. Dès le début de la partie, les Samuraï Blue s'étaient montrés les premiers dangereux par l'attaquant du Stade de Reims Junya Ito, dont le tir côté droit dans un angle fermé est passé de peu à côté du but d'Unai Simon (8e). Mais les velléités et l'enthousiasme nippons ont vite été douchés trois minutes plus tard lorsque Alvaro Morata, préféré à Marco Asensio à la pointe de l'attaque, a ouvert la marque de la tête, à la réception d'un centre impeccable de Cesar Azpilicueta (11e, 1-0). La rencontre a ensuite baissé d'intensité, les Espagnols se contentant de jouer sur un faux rythme tandis qu'en face, les Japonais ne ménageaient pas leurs efforts, mais de façon trop désordonnée pour inquiéter la défense adverse. Mais trois minutes après la reprise, premier coup de tonnerre ! Ritsu Doan, qui avait déjà marqué le premier but contre l'Allemagne, a égalisé d'une frappe puissante du gauche à l'entrée de la surface sur laquelle Unai Simon, le portier espagnol, n'a pas semblé exempt de tout reproche (1-1, 48e). Et second coup de tonnerre six minutes plus tard, lorsque le Japon a pris l'avantage sur un centre en bout de course de Kaoru Mitoma pour Ao Tanaka, qui a marqué de près (2-1, 54e). Sur les images, le ballon a semblé être sorti des limites du terrain lorsque Mitoma s'est jeté pour centrer, mais l'arbitre sud-africain Victor Gomes a accordé le but après visionnage de la VAR. Incapable de réagir et finalement très décevante, l'Espagne n'est plus parvenue à imposer son jeu, gênée par la combativité de Blue Samouraïs déchaînés et déterminés à conserver un avantage qui leur ouvre les portes du paradis. Comme le savent si bien les Belges, la possession ne fait pas tout : les 17 % japonais, le plus faible total pour un vainqueur de match au Mondial, le prouvent. L'Espagne peut souffler. Cette contre-performance n'aura pas de conséquences majeures si ce n'est sur sa confiance. Elle devra se remobiliser face à un Maroc qui croit fermement en son destin et à sa capacité à se sublimerdevant son public présent en nombre au Qatar. Avec AFP

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